En plus entre temps, ma pratique est passée des sauts haut avec KL hélico, aux gros KL le plus bas possible dans la fenêtre. Ce qui fait replaquer fort dans l'axe du vent, et demande de pouvoir déventer l'aile au replaquage, et/ou si héliloop de freinage raté, de pouvoir faire passer l'aile pleine balle plein entre de fenêtre choquée.
Avec les caissons classiques, l'aile peut souvent fermer dans cette configuration, et si tu te boîtes pendant cette phase (et que l'aile ferme pas), bah elle prend une telle vitesse à la traversée de fenêtre, un tel jus, une telle tension dans les lignes (avec le corps qui traîne dans l'eau et résiste), que c'est pas rare de péter des lignes.
Donc le caisson dans le vent bien fort (30-40 nds) en KL / mégaloop j'avais un peu abandonné, ayant catégorisé ceux-ci selon 2 types :
-les caissons gentils, qui posent pas de problèmes... Mais ont moins de plage de vent, moins de capacité à arracher et sauter haut, et avec parfois moins de portance, que les booudins.
-les caissons agressifs, qui ont les performances de lift / plage de vent / ..., mais qui punissent. Avec eux, c'est un peu comme quand je faisais de l'aéromodélisme : très marrant, mais je finis rarement une session car j'ai mon compte, mais plutôt car le truc est cassé.
D'ailleurs, e vois que sur des vidéos de pros avec des ailes perfo, c'est souvent ça qui se passe : ils sortent le petit caisson, se mettent 10 tirs... et rentrent à la nage avec un vrac sous le bras (ça me fait penser au vieux logo du t-short les foilz, le yeti avec son bout de barre qui pendouille).
Ceci dit... me suis tout de même repris un petit caisson, la Kestrel 8. Enfin, pas si petit(pas une 6... enfin si, j'en avais repris une
), juste dans l'optique du snowkite. Et puis, j'ai commencé à la ressortir aux dosses.
Et puis, rah 'tain, qu'est-ce que ça monte, qu'est que ça plane... Et tiens, ça fait 0 crasse quand le vent monte.. Et pas besoin de la piloter finement, de la tenir aux arrières, pour qu'elle cague pas dans la colle,...
Et puis, tiens, y a moyen de la faire passer pleine fenêtre bien choquée, sans qu'elle prenne de vitesse, ne tire trop, ne menace de fermer, ne balance de pic de puissance si tu te boîtes pendant cette phase...
Et puis... 'tain, mais ça mégaloop du feu de d'dieu c'te truc !!
Donc ça, le plaisir de suivre les développements d'Alex, et tout simplement, le plaisir d'un gros high jump ou mégaloop dans 35 nds avec la K8, font que je ressors à nouveau un caisson dans le fort. Y a pas à dire, aucun boudin ne remplace ça (à voir, je réserve mon avis dans le cas d'un bon boudin en ouhlàlà...pas assez testé, j'ai dans l'idée que ça peut être assez génial tout de même... mais ça fait cher). Le petit caisson a une manière de te faire monter, une manière de planer, une hauteur que tu atteins (en conditions marginales 20-30 nds, la K8 est étonnante aux dosses, par rapport à des pros de 10 fois mon niveau et en ouhlàlà 10m²).
Et j'ai récemment fait une session dans un vent 35nds++, à ch*er par-dessus la falaise de la franqui, à la fois sur mon boudin 5, et sur la K6 d'Alex, ou j'étais étonnamment bien plus confort, bien plus zen avec cette dernière, qu'avec le petit boudin.
Bon, par contre, pour la baston, le nucléaire ou tout vole - ou tout simplement pour le snowkite, ou passé 25 nds, je saute plus et passe sur la défensive - je suis toujours sur des boudins, de 5 à 7m².
Autre chose dont on pourrait parler, un peu hors sujet car c'est pas des caissons, c'est les monopeaux (et hybrides caissons/monopeaux) dans le vent fort. On retrouve certains aspects caissons oui (la gestion des brides, le non maintient par une structure rigide,...), mais sans les problématiques de perte de stabilité en plage haute, sans les problèmes de pic de puissance... Les monopeaux n'ont à mon sens aucun avantage par rapport aux boudins pour tout ce qui est portance / plage de vent / finesse / hauteur de sauts et autres, par contre, ça peut faire de bonnes ailes de vagues (en surf et en foil), de part leur drift, et leur absence de pic de puissance.
le bord de fuite peut se replier et l'aile repart. Une fois qu'on est arrivé à une suspente des arrières, on peut toujours n'en garder qu'une pour mettre l'aile en drapeau. On peut aussi se servir des déventes naturelles du relief.