Re: Foil fone escape avis
Publié : sam. 17 juin 2023 22:57
Bon, session test aujourd'hui. Suite au destockage / vente privée flysurf, me voici propriétaire d'un escape 510 et son mât carbone 95 cm.
Et je testais aussi une impact vest (manera, je me fanboÿse !), et les B relâchés sur la Kestrel 18.
Alors l'impact vest, on la sent pas -> c'est top.
Les B relâchés sur la kestrel.... Faut faire gaffe aux tacks lancés et ratés alors que t'en à 20 nds dans 8 nds de vent. L'aile détend, mais ne fait pas de frontale -> c'est validé pour moi. Et elle choque plus fort je trouve.
Bon, et le foil ? Début de session en plage basse :
7-10 nds de mesurés dans cette orientation, c'était 4-8 de ressenti les dernières sessions, ce qui avec mon autre foil, créait des pertes de vol. C'est pas les mêmes, l'autre c'est 870 cm², 54 cm d'envergure, celui-là viewtopic.php?f=24&t=4339 :
Avec ce stab' là :
Donc dans ces conditions light, et avec une pocket sans volume de 99x44, je mets deux waterstart à me régler, en mode "rodeo". Ça décroche beaucoup plus sec que l'autre (normal, la corde de l'aile est 2-3 fois plus faible !), mais ça demande pas tant que ça de vitesse de plus, juste quelques nœuds de plus, mais c'est ceux-là qui sont difficiles à choper. Au bout de 2-3, je chope le coup, et je serais plus emmardé du reste de la session. Un gros loop de Kestrel 18, de l'appui pied avant, soulager le tout (en relevant les jambes, et surtout pas en appuyant pied arrière), et c'est parti.
Et une fois que ça part... Oh pu-taing ! Ça va vite, et super stable. J'ai pas beaucoup de points de comparaison, hormis le gong hellvator de Giramo, qui avec ses ailes (enfin, son absence d'ailes, vu la taille !) en G10 trapézoïdales et minuscules, me faisait penser à un F-104.
Là, l'escape permet d'être stable sur l'axe longitudinal, mais de rester manœuvrant en courbe, contrairement au hellvator, faut pas la moitié d'un département pour faire un jibe. Et avec le mât de 95cm, ça peut prendre un max d'angle.
A ce niveau, le foil signale pas mal quand un bout d'aile va arriver proche de la surface, il parle et prévient, c'est cool.
Et en parlant de parler... Qu'est-ce qu'il siffle ! Je vais le lui couper, le sifflet (en ponçant les bords de fuite).
Les 3 premiers bords, dans 6-7 nds... J'ai pas capé . Une fois que je pige comment me mettre en vol sans cramer trop de mètres sous le vent (les bords sont courts à la ganguise), et une fois que je prends confiance dans la capacité du machin à pouvoir caper et serrer plus le vent sans ralentir (suffit de garder bien bordée la kestrel... J'y ai jamais fait cracher autant de présence en barre à cette 18 !!), je reprends des mètres, repasse enfin au vent de mon point de départ ( ), et c'est parti pour des grandes montées / descentes de la ganguise, a 20-25 nds dans 8 nds de vent, avec tout qui siffle (foil et kite). Je découpe les trajectoires des laser 4000, 29e et catas, je relie les SUP et kayaks comme on relie des point au dos d'un paquet de chocapic... Le laser 4000 résiste bien, dans 6-8 nds il cap plus serré que moi, et profite des jibes que je rate, pour me coller des mètres upwind.
Je prends le coup du timing virage du foil / virage de l'aile et j'enchaîne vite les jibes sans repasser par la case "prison" qu'est la repose de la board sur l'eau. Le foil admet de resserrer une courbe ou de varier les rayons c'est cool, et le changement de pieds en l'air est lui très facile, foil stable. Une fois que je perds moins souvent aux jibes, je me bouffe donc au final le laser 4000. J'ai hâte d'une session avec des moth et 49er . Et downwind, le machin est une machine... J'arrive à tracer downwind droit dans l'axe du lac, alors que le vent n'est pourtant pas si désaxé. Et le tout à 20 nds dans 8-10 nds de vent, je me vois rattraper le front des risées. Et changement par rapport à mon foil de vagues : une fois le front rattrapé, ça continue à balle comme si de rien n'était, et je peux aller pourchasser et rattraper la risée qui est encore plus loin devant .
Petite pause, je remarque qu'avec tout ce que j'a dû avaler aux boîtes, je pisse très très clair .
Et que le vent monte un peu :
Ça fait plaisir de naviguer dans 1 à 2 Régis et d'avoir atteint ce niveau. Le tout en plus, sans sentir le moindre manque de puissance ou de vitesse. Ré-équilibrage de la Kestrel (j'avais raté un côté, ça y est j'ai enfin compris comment ne pas me faire avoir par la poulie des Z), et j'y retourne.
Ça monte parfois, de quoi tenter un peu plus les tacks. J'avais bien fait quelques tentatives en début de session, mais je mettais vraiment trop en danger le vol de l'aile quand je me ratais, donc j'avais vite oublié. Mais là, avec un peu plus d'air, un passe par hasard... Puis deux... Puis je commence à en passer des full speed, à arriver à 20 nds, se servir de la portance de la 18 pour intégralement se faire soulever au changement de pieds, puis avoir l'aile qui tire déjà fort sur le nouveau bord, board bien lancée... Ce qui fait une grande courbe avec de la vitesse, c'est très chouette comme sensation.
En dernière partie de session (posé vers 18h), ça monte encore, mais ça reste bien gérable, jusqu'à 15-16 nds je dirais que je peux encore tarter à toutes les allures, y compris traves. Puis ça monte encore, et là, sur des claques (quelques relevés vers 17-18 nds), je me fais décapsuler par la Kestrel... 'tain, faut pas la border pendant qu'elle est en train d'avancer dans une claque elle ! Surtout avec la vitesse que procure le missile sous les pieds. J'ai pris des vols de l'espace sur des restitutions d'énergie provoquées par un mauvais pilotage. Je considère l'impact vest testée, surtout que je la sentais pas du tout en nav', donc parfait.
Donc j'ai beaucoup aimé le foil, il trace bien (ça, c'était un peu forcé vu le design), mais surtout, il porte plus à basse vitesse, et me permet mieux des manœuvres et des carves, que je ne pensais.
Par contre :
- je m'en servirai jamais en eau salée. La liaison avec les pentes en alu qui s'emboîtent... J'ai cramé des stagiaires ingé pour moins que ça. Même neuf, dans le salon sans avoir navigué ni avoir serré, c'est un enfer à déboîter.
- à la sortie de l'eau, je remarque que le bord de fuite du mât est éclaté, en compression. Normal me direz-vous, les fibres au bord de fuite sont loin de la fibre neutre quand le mât travaille en flexion longitudinale, donc ces fibres prennent taquet de charge, et c'est une zone fine, donc elles éclatent... On va voir ce que le shop fait.
Et je testais aussi une impact vest (manera, je me fanboÿse !), et les B relâchés sur la Kestrel 18.
Alors l'impact vest, on la sent pas -> c'est top.
Les B relâchés sur la kestrel.... Faut faire gaffe aux tacks lancés et ratés alors que t'en à 20 nds dans 8 nds de vent. L'aile détend, mais ne fait pas de frontale -> c'est validé pour moi. Et elle choque plus fort je trouve.
Bon, et le foil ? Début de session en plage basse :
7-10 nds de mesurés dans cette orientation, c'était 4-8 de ressenti les dernières sessions, ce qui avec mon autre foil, créait des pertes de vol. C'est pas les mêmes, l'autre c'est 870 cm², 54 cm d'envergure, celui-là viewtopic.php?f=24&t=4339 :
Avec ce stab' là :
Donc dans ces conditions light, et avec une pocket sans volume de 99x44, je mets deux waterstart à me régler, en mode "rodeo". Ça décroche beaucoup plus sec que l'autre (normal, la corde de l'aile est 2-3 fois plus faible !), mais ça demande pas tant que ça de vitesse de plus, juste quelques nœuds de plus, mais c'est ceux-là qui sont difficiles à choper. Au bout de 2-3, je chope le coup, et je serais plus emmardé du reste de la session. Un gros loop de Kestrel 18, de l'appui pied avant, soulager le tout (en relevant les jambes, et surtout pas en appuyant pied arrière), et c'est parti.
Et une fois que ça part... Oh pu-taing ! Ça va vite, et super stable. J'ai pas beaucoup de points de comparaison, hormis le gong hellvator de Giramo, qui avec ses ailes (enfin, son absence d'ailes, vu la taille !) en G10 trapézoïdales et minuscules, me faisait penser à un F-104.
Là, l'escape permet d'être stable sur l'axe longitudinal, mais de rester manœuvrant en courbe, contrairement au hellvator, faut pas la moitié d'un département pour faire un jibe. Et avec le mât de 95cm, ça peut prendre un max d'angle.
A ce niveau, le foil signale pas mal quand un bout d'aile va arriver proche de la surface, il parle et prévient, c'est cool.
Et en parlant de parler... Qu'est-ce qu'il siffle ! Je vais le lui couper, le sifflet (en ponçant les bords de fuite).
Les 3 premiers bords, dans 6-7 nds... J'ai pas capé . Une fois que je pige comment me mettre en vol sans cramer trop de mètres sous le vent (les bords sont courts à la ganguise), et une fois que je prends confiance dans la capacité du machin à pouvoir caper et serrer plus le vent sans ralentir (suffit de garder bien bordée la kestrel... J'y ai jamais fait cracher autant de présence en barre à cette 18 !!), je reprends des mètres, repasse enfin au vent de mon point de départ ( ), et c'est parti pour des grandes montées / descentes de la ganguise, a 20-25 nds dans 8 nds de vent, avec tout qui siffle (foil et kite). Je découpe les trajectoires des laser 4000, 29e et catas, je relie les SUP et kayaks comme on relie des point au dos d'un paquet de chocapic... Le laser 4000 résiste bien, dans 6-8 nds il cap plus serré que moi, et profite des jibes que je rate, pour me coller des mètres upwind.
Je prends le coup du timing virage du foil / virage de l'aile et j'enchaîne vite les jibes sans repasser par la case "prison" qu'est la repose de la board sur l'eau. Le foil admet de resserrer une courbe ou de varier les rayons c'est cool, et le changement de pieds en l'air est lui très facile, foil stable. Une fois que je perds moins souvent aux jibes, je me bouffe donc au final le laser 4000. J'ai hâte d'une session avec des moth et 49er . Et downwind, le machin est une machine... J'arrive à tracer downwind droit dans l'axe du lac, alors que le vent n'est pourtant pas si désaxé. Et le tout à 20 nds dans 8-10 nds de vent, je me vois rattraper le front des risées. Et changement par rapport à mon foil de vagues : une fois le front rattrapé, ça continue à balle comme si de rien n'était, et je peux aller pourchasser et rattraper la risée qui est encore plus loin devant .
Petite pause, je remarque qu'avec tout ce que j'a dû avaler aux boîtes, je pisse très très clair .
Et que le vent monte un peu :
Ça fait plaisir de naviguer dans 1 à 2 Régis et d'avoir atteint ce niveau. Le tout en plus, sans sentir le moindre manque de puissance ou de vitesse. Ré-équilibrage de la Kestrel (j'avais raté un côté, ça y est j'ai enfin compris comment ne pas me faire avoir par la poulie des Z), et j'y retourne.
Ça monte parfois, de quoi tenter un peu plus les tacks. J'avais bien fait quelques tentatives en début de session, mais je mettais vraiment trop en danger le vol de l'aile quand je me ratais, donc j'avais vite oublié. Mais là, avec un peu plus d'air, un passe par hasard... Puis deux... Puis je commence à en passer des full speed, à arriver à 20 nds, se servir de la portance de la 18 pour intégralement se faire soulever au changement de pieds, puis avoir l'aile qui tire déjà fort sur le nouveau bord, board bien lancée... Ce qui fait une grande courbe avec de la vitesse, c'est très chouette comme sensation.
En dernière partie de session (posé vers 18h), ça monte encore, mais ça reste bien gérable, jusqu'à 15-16 nds je dirais que je peux encore tarter à toutes les allures, y compris traves. Puis ça monte encore, et là, sur des claques (quelques relevés vers 17-18 nds), je me fais décapsuler par la Kestrel... 'tain, faut pas la border pendant qu'elle est en train d'avancer dans une claque elle ! Surtout avec la vitesse que procure le missile sous les pieds. J'ai pris des vols de l'espace sur des restitutions d'énergie provoquées par un mauvais pilotage. Je considère l'impact vest testée, surtout que je la sentais pas du tout en nav', donc parfait.
Donc j'ai beaucoup aimé le foil, il trace bien (ça, c'était un peu forcé vu le design), mais surtout, il porte plus à basse vitesse, et me permet mieux des manœuvres et des carves, que je ne pensais.
Par contre :
- je m'en servirai jamais en eau salée. La liaison avec les pentes en alu qui s'emboîtent... J'ai cramé des stagiaires ingé pour moins que ça. Même neuf, dans le salon sans avoir navigué ni avoir serré, c'est un enfer à déboîter.
- à la sortie de l'eau, je remarque que le bord de fuite du mât est éclaté, en compression. Normal me direz-vous, les fibres au bord de fuite sont loin de la fibre neutre quand le mât travaille en flexion longitudinale, donc ces fibres prennent taquet de charge, et c'est une zone fine, donc elles éclatent... On va voir ce que le shop fait.