Col de Porte-Puymorens

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balboxl
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Re: Col de Porte-Puymorens

Message par balboxl » mar. 5 janv. 2021 18:59

Oui, faut pas se mettre de difficultés. Après, pour quelqu'un dont le plaisir principal est de piloter (qui vient du parapente, du cerf-volant,...), ça se justifie.
Encore une très bonne session aujourd'hui, avec d'abord magik 15 qui m'a permis de monter en kite un goulet très peu venté (4-5 nds, neige qui tombe à 30° max) et bien étroit, en faisant juste des droite-gauche courts, à la limite du surbordage... Ceux en peak ont gréé plus haut :P !
Et une fois dans le col, quand c'est monté vers 15-20 nds, je suis passé sur la 6, en pensant que ça allait continuer à monter, et afin de pouvoir être plus libre de tracer la poudre, avec plus de prise de vitesse aussi... Bah elle est top cette soso !
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Re: Col de Porte-Puymorens

Message par balboxl » dim. 9 janv. 2022 12:42

Hé bien, ça faisait un an que j'étais pas revenu sur ce spot ! Il y a toujours moyen d'y découvrir de nouveaux coins... Et des nouvelles configurations aérologiques, toutes plus barrées les unes que les autres. Quoique celle du jour, elle a un air de déjà-vu : on me l'a déjà fait celle-là... Exactement la même ! Je vais finir par apprendre.

Départ tardif avec K. (qui connaît très bien le spot) et M. (première fois sur ce spot, mais bon niveau), car c'est prévu de se déboucher seulement pour l'après-midi. Et c'est prévu cartooooouche... On arrive un peu avant 11h, c'est effectivement bouché. On se gare tout en haut du col, et on se tâte. Quelques rafales isolées blastent le parking, me faisant hésiter à prendre caisson 6 (sonic²) ou boudin 7 (hyper), en plus de magik sonic évidemment ("jamais sans ma 15"). M. n'a que peak 9 en caisson, et quelques mugissements et snow devil le font hésiter... Ça sera sonic 15+6 pour moi et peak 9 pour M. finalement. Début de la piste sous les lignes HT à pied, puis on passe notre tour sur la première zone de gréage. Trop à contre-pente, trop déventée, trop proche des lignes HT et d'un vieux poteau de téléski, trop petite pour deux... Je grée un peu plus loin sous le regard de M., c'est déventé et je fais péter la 15 ("ranafout' je toile !"). Ça soulève fort au zénith, y a pas d'air en bas de fenêtre, c'est très instable, y a la piste et quelques skieurs pas loin, quelques sapins... Tout ce que j'aime. Je couine un bon moment dans cet enfer aérologique, à contre-pente, à gagner 3 mètres sur des longs bords pénibles, puis à les re-perdre une bascule et deux bords plus tard... M. en tire la bonne conclusion, il poursuit à pieds et me gratte.
Sur un malentendu, je m'extrais de la zone, réussit à atteindre la crête à contre-pente, avec l'aile au-dessus du vent dégueulassé pas les sapins sur la pente au vent, et à partir de là, ça le fait.
K. est parti après, pas hyper motivé, par contre il est joueur, il grée dès la première zone. "S'il passe avec sa peak 6, je me coupe une burne". À mon soulagement il se fait bloquer par le verrou (mais dommage pour lui... ça passait, c'était beau).
Deux-trois descentes dans une belle neige fraîche bien épaisse, portante, le long des crêtes, à côté de chiens de traîneaux, à doubler des randonneurs qui montent, et à repasser à côté de M. qui grée... Je suis gavé de puissance à chaque fois que je remonte vers le premier plateau, mi-trimé, la 15 est parfaite. J'y laisse mon sac, puis vais me quiller 2-3 descentes de l'autre côté.
1.jpg
Au fond, le pic de la mine. Derrière la photo, les crêtes en question. Et à droite, les pentes au vent.



Un mini vol de pente dans une petite combe pour tester (M. me disait avoir envie de découvrir le vol), puis je vais le chercher. Sans réfléchir à pourquoi son chiffon est au sol, je vais l'aider et la lui re-positionner. Évidemment, si sa voile était au sol, c'est qu'il y a pas d'air... Magik 15 dévente pendant que je ne m'occupe pas d'elle. Le vent a bien baissé... À partir de là, s'en suivront une bonne heure de bataillage.... À attendre une bouffe, faire 10 mètres... Remarquer que le vent tourne de plus en plus W, descendant... En plus c'est blindé de petits sapins, de piquets, faut bien faire gaffe à où l'aile va redescendre quand ça va passer de 3 à 2 nds...
2.jpg
M., grosso modo là où il a gréé...


Je m'acharne car je voudrais bien atteindre mon sac qui est "là-haut". K. est passé pendant que je repositionnais l'aile de M., juste à temps, et il est sur le second plateau, dans le brouillard.

Compteur de carotte : +1 *chkiling*

Je finis par renoncer à aller chercher mon sac avec les honneurs : je plie, range mon égo, et vais me le chercher à pattes (en fait, il est plus proche que redouté, et la neige porte plutôt bien à pieds). Le ciel se découvre, il n'y a plus un pet de vent, et on redescend tous les 3, direction le parking pour aviser (tenter Ascou ou Envalira). De mon côté, je crois au spot de l'autre côté de la route, "le trou", qui fait toujours un bon venturi. Effectivement, une fois arrivé au parking, la question ne se pose pas, et on grée direct de l'autre côté.
3.jpg
Il y a quand même une belle aire de jeux.. Que l'effet panoramique agrandit, car les pentes sont très écrasées sur la photo.


Je commence par me manger le petit toit du panneau, en lauzes, tenues par des tiges en métal courbé :evil: ...
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Pas de dégâts. Mais pas facile de grimper en boots et avec le harnais !


Il est possible, et même étonnamment facile une fois contourné un verrou, d'aller dans le début de la vallée sur la gauche (celle du CR en première page). K. s'acharne dans le verrou et les sapins, que magik 15 m'a permis de contourner upwind, grâce à son bon cap en pente side (grande finesse, grosse puissance = bon cap en pente side !).
Je grimpe jusqu'à ce que les sapins deviennent serrés, et le vent vraiment faible, puis premier repérage. Le vent a été régulier à la montée, il est régulier aussi à la descente. Je sens les deux ascendances classiques aux deux ressauts, tout est norminoul. Saut déclenché sec avec downloop agressif à la descente pour tester la résistance de l'aile, puis remontée, en jaugeant toujours le vent. Une fois en haut, prise d'élan, aile qui remonte lentement au-dessus, inversion des mains sur la barre... Je suis 3/4 choqué, 5 cm de trim, taquet de vitesse, le ressaut qui arrive... Et le sol qui s'éloigne sous les pieds, la vue qui s'agrandit 8-) . L'aile siffle, j'hésite à choquer à fond (pas envie de manger une frontale à la sortie de l'ascendance, et j'ai déjà l'aile en bord de champ de vision, donc bien loin derrière le zénith tout de même), je suis quand même pas mal plus haut que voulu... Puis grosse prise de vitesse, planète qui revient à des hauteurs plus agréables. Petit passage star wars à viser de ne pas passer au-dessus de gros rochers épars, puis c'est l'arrivée sur la seconde ascendance. Je gueule un gros coup histoire d'exulter, et d'attirer l'attention de K. et M. (en train de démêler la peak de M., qui n'y arrivera pas de l'aprèm :/ ). Au vol suivant, K. m'a rejoint, et comme une fois encore, je suis plus haut que voulu (5-10 m), et qu'il ne dévie pas sa trajectoire, je m'offre un petit passage quasi à sa verticale :lol: .
4-5 vols en tout, puis à la montée, je sens qu'Éole commence à caguer dans la colle. Des coupures, des tourbillons de neige, de la bulle thermique qui se décolle... K. tente de basculer du dôme, vers la vallée à gauche, et en sera pour ses frais. J'avais tenté aussi... Ce que j'aime avec les sonic (toutes générations confondues, sauf sonic race / VMG), c'est qu'elle préviennent. Avec son grand AR et ses oreilles vrillées, elle te dit "ah nan nan nan, à gauche c'est pas bon", ou "tiens, tu sens l'ascendance qui se déclenche là ? aller, envoie-moi vers le zénith, envoie moi, et je te lift !". Et si tu y es suffisamment attentif, ça te permet de faire demi-tour à l'entrée des pièges.
Je dégage le coin, et vais vers le trou, objectif petite session freestyle.

Le spot est très bien garni, le ruisseau est super facile à franchir, il y a de l'air de partout (mais léger)... Donc après être remonté un peu au vent sur le léger plateau descendant, en ayant ponctué ça de quelques BL KL, frontroll KL, doubles BL transitions, je suis bien descendu, et en bonne position pour passer le ruisseau. Qui est habituellement pas facile, mais là ça passe tout seul, ea-sy. De même pour les pentes sur les côtés, qui grimpent en side facile, à surborder la 15, la faire tourner, la faire shooter, la surborder et la faire tourner... Je vous ai déjà dit que j'aime cette 15 ?!

J'atteins le bout que je m'étais fixe :
5.jpg


Tout en m'étant mis quelques descentes au passage dans les pentes side... Certaines en godilles, et une en vol, histoire de faire un upwind magique et massif.
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6B.jpg
Comme ça marche, bah je continue... "tant que je gagne, je joue" (©Coluche, à un distributeur automatique). Un mamelon me tente, je suis jamais allé dans ce coin-là. Je monte dans le brouillard pour passer une épaule, ça devient raide. Très raide, trop pour cette neige fraîche et lourde, loin des autres. Je décide de contourner, puis le vent commence à me le refuser... Et c'est la coupure, nette.
7.jpg
Au fond à droite, mon sac...


Je replie, compteur de carottes du jour : +2 *chkiling* *chkiling*

Un kilomètre à pieds dans la fraîche, sans les raquettes ni même un sac pour l'aile (serrée dans le harnais), à traîner le snow, ça va me faire la b*te... Après "la marche de l'empeureur" : "la marche du joueur".
8.jpg


J'avais dit que je me ferai bien une session sunset... Je pensais pas à un walk of shame avec le soleil qui se couche.
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Au final, ça s'est passé mieux que ce que ma condition de paresseux croisé palourde me laissait présager, faut dire que j'étais sur une courbe de niveau, et que j'ai joué à relier les zones soufflées. J'ai même pas perdu de temps à tenter de redécoller, quand 2-3 nds sont apparus, descendants la pente (micro effet catabatique), et je suis arrivé quand les covoit pliaient leurs peak (K. a dû démêler la sienne, et M. n'avait pas fini la sienne... Je m'y suis essayé, mais je sais pas ce qu'il avait foutu, j'ai échoué aussi).
Malgré les deux coupures, j'ai bien aimé la session : une neige bien meilleure que ce que je redoutais (je pensais que ça serait soufflé), j'ai pu profiter des 2 zones du spot avec des belles descentes (plus que ce que je n'aurai jamais fait à pieds !), du bon gros vol bien fat (plusieurs dizaines de secondes), du coin que je n'avais jamais vu....
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Re: Col de Porte-Puymorens

Message par popas1 » lun. 10 janv. 2022 07:53

C'est beau ! Belle session ! Tu as l'air de partir de plus en plus en exploration. Tu devrais peut être te prendre une petite paire de mini ski d'approche, ou investir dans un splitboard qui te ferais gagner du temps et ouvrir ton champs des possibles.

Ton sac a dos est si chiant que ça que tu le pose de partout ? C'est vraiment ce qui t'a mis dans la carotte à chaque fois.
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Re: Col de Porte-Puymorens

Message par balboxl » lun. 10 janv. 2022 08:11

J'hésite pour le split, mais trop cher pour une board qui va prendre des caillasses, et j'ai peur que ça soit trop fragile pour les efforts du snowkite.

Le concept de mini skis d'approche, je connais pas... J'ai déjà des raquettes par contre.

Si je pose le sac dans un coin, c'est tout de même car on n'est pas loin de la bagnole (j'aurais pu, dû le laisser dedans l'après midi même...). Et avec la seconde aile dedans, bah c'est moins sympa pour les sauts.
Bon là, si j'avais pas eu à repasser par le sac, je n'aurais pas gagné grand chose.
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Re: Col de Porte-Puymorens

Message par balboxl » mar. 15 févr. 2022 21:16

Long CR, pour grosse sortie... 10 ans 'tain, 10 ans qu'Éric, Kévin et moi, on voulait se la faire... Pu-tain 10 ans ! Je parle de la "Coma d'en Garcia", la vallée qui part à l'Est du col de Puymorens. Le truc vierge qui te tend les bras, mais où le vent bloque systématiquement à l'entrée...
1.jpg
La trace d'É. On voit d'ailleurs bien qu'il est rentré à pieds par la route :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:


Éric et Kévin (les deux compères débiles dont le but dans l'Aubrac est en général d'aller se mettre une galère le plus de dizaines de bornes loin de la voiture possible, et de préférence, avec la nuit qui tombe) se l'étaient déjà fait, mais à pieds. Et à pieds, c'est tricher. Là le but, c'est de gratter du pédestre.
En 3D, ça donne ça :
2.jpg
Il voulait dessiner une biroute, mais la boule de droite est loupée !


Les relevés GPS des deux font jeu égal, avec 2100 m de D+. Pour ma part, j'ai plutôt concouru dans la catégorie "altitude" :roll: ...

Prév de SW tournant S, une orientation pour laquelle on va plutôt à Envalira (Andorre), mais là ça allait être baston, neige hyper soufflée et gelée... Ce que confirmera un mec qu'on croisera dans l'aprèm et qui s'en est replié. L'orientation idéale on pense pour cette combe, c'est WSW, mais ça, c'est rare...


Feuilles qui volent sur la route à la montée en bagnole vers le col de départ, on pense qu'on va se faire dépouiller, mais une fois arrivés, c'est plutôt ambiance grosse bâche.
2b.jpg
Dans l'axe de la vallée. Le plan, c'est de monter par la route que l'on voit à gauche, sur les pentes Sud, normalement alimentées par ce vent qui rentre un peu trop Sud


Peak 11 pour Kévin et Oliv' (le kaffeux) qui nous rejoint, peak 8 pour Éric (50 kg), tout ce petit monde en skis, et je sors magik sonic 15.
Début de montée au Nord, puis bascule sur les pentes au Sud dès que le canyon est franchissable. Kévin est parti devant et tâte le terrain... Je vois sa peak qui s'essouffle à l'entrée de la vallée, je reste donc à me mettre quelques vols gentils sur une épaule qui prend le vent plutôt Sud.
3.jpg


2-3 vols plus tard, Kévin revient de sa tentative, aile pliée, et re-grée, tandis qu'Éric y va. Je lui emboîte le pas, on attaque la route... La sonic bouffe la peak, je pose pour le laisser passer avant d'attaquer une zone qui passe entre des buissons. C'est laaaaight, très light... Éric passe, je redécolle, quelques virages : surbordage, virage, shoot dans la fenêtre, surbordage, virage, shoot, et marde, des suspentes se sont fait accrocher par un buisson... Le temps de déchausser, aller dépatouiller l'aile, redécoller, y a plus rien... Je gagne le droit de me taper quelques aller-retour à l'aile (jamais autant déchaussé et repositionné une aile de ma vie, que pendant toute cette session !). Kévin et moi on est bloqués sur la route, Oliv aussi, plus bas de l'autre côté du ruisseau.
Pause bouffe, ça chambre à la radio, surtout Éric qui a suivi la bouffe jusqu'au premier ressaut. On contemple les nuages qui dansent dans tous les sens... Press-to-talk : "j'ai jamais vu autant de nuages qui allaient dans autant de directions différentes de ma vie" ! Loin au-dessus, ça défile plein W, en haut de la station de Puymorens (à notre W, la vallée en face) c'est Nord, dans le col c'est Sud, en haut de notre vallée c'est Sud et cotons de brume remontent les pentes en travers de la vallée, y a des zones où ça descend...
Sandwich bouffé, une bouffe revient, Oliv' plus bas s'agite, la radio crépite... Je laisse Kévin passer devant, et j'enquille. Oliv' essaye de me taxer, et y réussira, par un meilleur itinéraire... Et aussi, pour ma défense, la neige est ignoble en snow, des rides (dues à la fonte en-dessous) et des lèvres travaillées par le vent, le tout figé en glace, avec un vent light et side-bizarre...
5.jpg


Bref, je me fais déposer par les sal*peries de bipèdes en peak, mais la route arrive enfin sur une zone élargie, et la pente commence -> la sonic peut faire parler la poudre. En plus, y a des groupes de pédestres dans la montée, ça motive à grimper... Je dé-po-se Oliv' (en réalité, je crois qu'il est allé se faire plaisir sur un itinéraire de montée plus tricky), Kévin me laisse de la place dans la combe, et je monte à mach balle dans 10-15 nds et une pente gérable, mais pente quand même.
5b.jpg



Arrivés au deuxième ressaut, je pose la sonic pour défaire un tour avant / arrière, mais c'est balayé par 20 nds, je galère... Éric vient m'aider, et la fin de la montée étant quand même bien raide, et ne sachant pas sur quoi le col débouche, je passe en so² 2.
5c.jpg


Dans ces 20 nds laminaires, "fast & furious" met à l'aise, dans son sweet spot bas. Larges loop amples et pêchus, gros cap pour les traversées, réserve de depower... Bien content de l'avoir amenée là-haut.
5d.jpg
En face, la station du puymorens. On ride souvent sur la crête que l'on voit au soleil, à droite du télésiège. Et oui, quand on a l'impression que c'est pentu sur la photo, c'est qu'il y a "un peu" de pente !

5e.jpg
À l'attaque de la dernière montée
Dernière modification par balboxl le mar. 15 févr. 2022 22:18, modifié 6 fois.
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Re: Col de Porte-Puymorens

Message par balboxl » mar. 15 févr. 2022 22:03

Et là-haut ?
6.jpg


Un joli point de vue... Ça aurait marché dès le matin, il y a même une suite à priori. Pour une autre fois !
7.jpg



Le vent a baissé, j'ai ressorti magik 15, on trace un peu les combes. Oliv' est un vrais chamois, il va partout où c'est pentu :
13.jpg


Y compris sur le replat que l'on voit au fond à droite de la photo.
14.jpg


Replat où je suivrais Kévin. J'attaque la montée plutôt sous le vent : à l'Est, par vent d'Ouest. Je vois Kévin qui en ressort aile sous le bras, mais trop tard... Le vent tourne, passe Est ( :? :? :? ), je suis plein downwind maintenant, "c'est trop beau, si ça le fait c'et le hold-up", contourne le petit pic, m'enquille le plat avec le vent dans le dos (alors qu'il est de face partout ailleurs), puis impossible de maintenir en l'air l'aile... La radio crachotte "bah tu t'es pas demandé pourquoi je descendais aile sous le bras ?! Tu t'es crû plus malin ?!". Bref, je replie, et vais me faire la descente du côté bien raide, aile sous le bras. De toute manière vu la raideur du truc, je serais pas descendu avec l'aile en l'air.

Oliv' arrive par la dite zone hyper pentue :shock: , je l'avertis... Il prend une photo :
14b.jpg


Puis son aile passe dans son dos, KL bas pour la rattraper, l'aile passe dans l'espèce de dévente de l'espace... Et retour à pieds, 3 sur 3 à s'être fait couilloner :mrgreen: .
15.jpg


La neige est sacrément dégueulasse : le froid et les manques de chute l'ont gelé, telle qu'elle a été travaillée par un fort vent (de travers à la vallée :? ), saupoudrée d'un début de foehn qui amène du sable rendant encore plus glissantes les plaques de glace... En gros, tu dérapes jusqu'à te faire bloquer par une mini congère congelée...
Vu qu'il y a une belle pente douce, que le vent est toujours light et régulier, et que la neige ne vaut pas la peine d'être carvée, ça sera petits vols....

La pente en question :
10.jpg


Deux-trois descentes en repérage, c'est propre, puis un petit vol. Prise de vitesse, aile qui monte au-dessus de la tête pendant le transfert de poids, décollage barre mi-choquée, c'est smooth, la finesse de magik sonic permet de bien suivre la pente, avec de la marge pour replaquer, une zone moins pentue ensuite... "La vie est belle".
Vent laminaire depuis une ou deux heures, j'ai sorti de ma tête le fait qu'il venait de baisser (j'étais en 6 quelques minutes avant tout de même), et qu'il était prévu de tourner Sud dans la journée (donc travers axe vallée... Ce qui expliquerait qu'il nous paraisse avoir baissé, mais qui laisserait dire à quelqu'un d'intelligent, qu'en fait là haut, y a encore de l'air qui passe au-dessus de la vallée... Et qui peut extraire d'un coup une masse d'air de cette vallée... ).
Prise d'élan depuis plus haut pour le second vol, qui se passe nickel... Long plané à un mètre de haut, tout en maîtrise...

3ème vol, prise d'élan depuis le même point voir plus bas, 50 mètres de vol à 1-2 mètres de haut... Puis grosse ressource, ça monte à 10 mètres, 20 mètres, en quelques secondes... Ça m'a coupé ma vitesse sol et ma vitesse air aussi (grosse prise d'incidence de l'aile). Je m'efforce de gérer la sonic pour rester dans un domaine de vol avec de l'énergie, histoire de pas m'exposer à un surbordage to décrochage, ni de trop la choquer, car j'ai pas envie, mais alors pas envie du tout, que la sonic shoot en avant pile au moment de sortir de l'ascendance, to frontale massive... Bref, je gère la vitesse entre point de finesse maxi et pas mal en deçà de l'incidence mini. Je reprends de la vitesse, et... de la hauteur. De l'aing'culé de hauteur. Les estimations varient entre 25 (les potes une fois qu'ils m'ont vu) et 40 (pour ma part).
La radio a fermée sa gueule depuis un gros moment, y a pu que le rush de la vitesse air, les serre-gant qui tapotent le casque, et le regard des potes en bas. Bien, bien trop bas... Ça continue de monter, la partie à ma gauche de la vallée était mal alimentée en vent, pas envie de m'y fourrer / foirer, j'opte donc pour la droite. Léger virage, toujours barre inversée, dos à l'aile, face à mon avancement. Ce qui - vu que mon regard porte au loin vers le bas de la vallée - me donne encore plus l'impression de hauteur... 'tain, c'est pour ça que j'ai arrêté le parapente : ce moment où t'es pas bien, où t'as envie de te téléporter sur le canapé devant netflix... Pas de "retour à la précédente sauvegarde ? O/N" de possible, je vise une langue de neige sur ma droite... Je perds pas d'altitude voir en gagne, mais au moins, je me rapproche du sol. Énergie / vitesse air OK, je pense à pas grand chose d'autre, je me concentre sur la langue de neige et évalue la possibilité de m'y poser sans dégâts, mais avec la vitesse que j'ai, je pense que même si je largue au moment de toucher, je me prends les rochers...
11.jpg


Trop haut, trop rapide, et plein d'autres options plus loin, j'ai la vallée entière... Ça va bien s'arrêter de monter... Sinon au pire, je me remets au milieu, et ça sera enchaînements de gros KL. Je suis moyen fan de cette option, car d'expérience, je sais que la sonic enroule très très bien les ascendances en KL hélico, et que donc y a moyen d'en enchaîner une tétra-chiée... Et que passé 5-6, les tours dans les lignes font que tu perds tout pilotage... Et pour l'avoir fait une fois, je sais qu'à l'inversion du sens de rotation, tu drop 10 mètres d'un coup, et ça c'était en 9 sur l'eau... Alors en 15 au-dessus du dur..

Bref, je fais mon virage, ni trop ample (pas envie de rester longtemps dans l'axe de plus grande pente), ni trop serré (pas envie que ça tire d'un coup), et évidemment, je gagne le double pompon : non seulement ça remonte super fort (car repassé dans l'axe du vent, et sûrement dans la zone d'ascendance en face du premier ressaut, quelques centaines de mètres plus loin), mais en plus, l'aile me tire aussi d'un coup, et me déstabilise.
Sale rotasse lente de mardasse, je lutte mais je sens que je vais repasser face voile, barre toujours inversée :( ... Bon, c'est cramé, j'accepte le truc plutôt que de le subir, je repasse face voile, remets la barre en mode normal, et me retrouve à nouveau à devoir remettre la sonic dans un régime de vol plus éloigné du "taux de chute mini" auquel elle s'est calée, et qui ne me plaît pas du tout du tout... Je renvoie vers le centre de la vallée, ça reprend du gaz, ça drop un peu... :D Chouette, y a plus qu'à ne pas restituer tout ça en hauteur avec une ressource à la hon... Je me retourne, repasse dos voile (j'aime bien voir où je vais) en ré-inversant les mains (je sais pas voler dos voile barre à l'endroit... le truc du "tu tires à droite ça part à gauche", je le sens pas), long virage bras hauts pour me remettre axe vallée, je vise de passer à droite des potes... J'ai perdu pas mal de gaz, je passe à une dizaine de mètres / sol à côté de Kévin et Éric.
12.jpg


À partir de là, c'est du tout cuit. Vitesse stable, pente de descente sympa... La sonic me signifie "tu touches à rien je s'occupe de tout", la pente va intersecter la fin du plat avant le ressaut. Je ne fais aucun effort pour faire un beau flare : j'ai envie de tout sauf de repartir sur un arrondi mal dosé, de prolonger le vol jusqu'à atteindre à nouveau l'ascendance du premier ressaut... Bref, je replaque pleine balle et avec un taux de chute un peu dégueulasse, je m'étale en long sur la glace, et va foutre la sonic en bord de fenêtre basse, bien basse...

La rafale a même secouée les peak au sol, ils ont dû se jeter dessus pour les calmer, session démêlage pour Oliv'.

Pour ma part, j'ai pris mon shoot d'adrénaline... Je me replie plus bas, aller chercher du vent moins fort, de la pente plus faible, et de la neige plus fondue. "La neige, elle est pas assez molle pour moi !"
16.jpg


Fin de session à carvouiller sur des zones plus souples plus soupe... Quelques petits vols sur l'épaule à l'entrée de vallée pour reprendre confiance, puis un dernier beau vol sur une pente que je connais bien. Belles ascensions d'Oliv' puis Éric vers un relais émetteur, puis ce dernier va se tanker à contre-pente (il adore finir une session en partant downwind à contre-pente... :roll: ). Fin de session freestyle et explo de quelques pentes sud, vers le coin de départ. Une petite (8-9 ans ?), la fille d'un moniteur, arrive à rider (vent light et pourri, neige gelée), ça fait plaisir, la relève est assurée !

"Coma d'en Garcia" cochée, mais j'ai hâte d'y retourner avec de la poudre ! Et leçon de choix de spots et conditions pour le vol de pente acquise...
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Re: Col de Porte-Puymorens

Message par popas1 » ven. 18 févr. 2022 08:06

Enorme ! Heureusement pas de casse sur le vol de pente. C'est toujours flippant de se retrouver là où on voulait pas !
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Re: Col de Porte-Puymorens

Message par boZZo » ven. 18 févr. 2022 11:53

:twisted: Rock & Roll!!!!!!!!! :twisted:
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Re: Col de Porte-Puymorens

Message par balboxl » sam. 5 mars 2022 19:52

Encore un autre coin de Puymorens, cette fois en solo. Les prév' n'ont pas tenté les toulousains.
Pas grand monde sur la route, mais 0°C et tout mouillé... Entre un popotin joueur et un train avant mal chaussé qui sous-vire si mal placé sur ses appuis, Fairlady se prend pour lady gaga et chantonne "I'm on the edge... I'm on the eeeedge, with yoooouuu....".

J'arrive finalement, les spots sans marche d'approche, ça a du bon aussi.. Une frenzy 11 vole déjà sur le spot, ainsi qu'une hyperlink 13.
1.jpg


C'est light, magik sonic a beau y faire, le skieur en hyperlink 13 est très bon, le mec va très vite partout alors que je suis preque à l'arrêt :shock: . Je le suis au SE du spot, vers le début de la coma d'en garcia, mais ça le fait pas; on en redescend - non sans s'être mis quelques petits vols au passage :mrgreen: . Retour sur le plateau, Fabien et ses trolls sont de sortie. Petite session tractage et pilotage pour eux, pas facile dans ce vent très light.
Le mec avec l'ozone franchit le ruisseau et va vers le Nord du spot. D'abord des pentes side descendantes, puis une petite contre-pente, et un col au fond. Le vent en vient, très NE :? . Alors que sur le reste du spot, c'est N / NNW... Je découvre ce coin, qui surplombe le spot habituel :
2.jpg


Il continue à explorer, je sais pas comment il atteint ces pentes side, moi à chaque fois, je commence les quinze premiers mètres, puis plus d'air, une fois écarté du col.
3.jpg
Sauras-tu trouver l'hyperlink noire ?


De mon côté, je vais jusqu'au bout, histoire de borner le spot, mais je découvre une lange qui descend, qui semble bien poudreuse...
4.jpg
"à moa ! à moa ! à moa ! "


"Si c'est poudreux, c'est douteux". Bon, les traces de pied sur la photo précédente ont tué le suspens : je me suis fait une belle descente, mais j'ai ensuite bataillé (très forte pente au vent, qui fait qu'il n'y a du vent qu'en haut, et avec une très forte composante verticale), et replié.
Mais ça valait le coup :mrgreen:
5.jpg


Petit point de vue inhabituel sur le spot :
6.jpg
Sous cet angle, je comprends pourquoi c'et le dawa question aérologie, ce spot...


Pour la suite, je me fie aux sapinous : givrés / poudrés = exposés au vent. Tout noirs = pas bon, coin déventé.
6b.jpg

Les locaux sont partis manger en famille, je serai seul kiter ensuite. Retour au spot principal, en passant par les pentes side. Quelques belles godilles dans une neige agréable et facile : 5 cm de fraîche, sur un fond bien dur mais pas gelé. Pas les 30 cm de poudre froide, mais bien mieux que la plupart des sessions de cette saison ( :evil: ). Un peu de vol aussi, mais c'est pas très régulier. Beaucoup d'activité thermique, ça brasse. Et en side, soit tu vires et pars dans la ligne de plus grande pente (et tu prends gavé de gaz), soit tu reviens le long de ta ligne de niveau, et tu reviens face au vent (et tu bouffes de face l'ascendance). Donc je joue un peu mais pas trop, et arrête vite les conneries.

Retour vers le haut du spot, je vois des nuages qui rentrent dans la coma d'en garcia -> go ! À ma grande surprise, je dépasse les points de blocage habituels, les verrous sautent, je suis bien engagé dans la vallée elle-même, avec un bon vent dans le dos, je double des randonneurs en raquette ( :D )... Puis le vent devient compliqué, faut faire en sorte de toujours avoir de disponible, à portée de lignes, un coin sans arbuste pour poser l'aile si le vent coupe...
7.jpg


Je comprends que j'ai eu de la chance de monter jusque là (en même temps, je n'en revenais pas, c'était trop facile...), et que pour pouvoir continuer, va falloir accrocher le bon wagon. J'en chope un ou deux, mais ça devient n'importe quoi. 2-3 mètres de traversée de fenêtre où l'aile tire fort, puis 2 mètres qu'elle travers sans tension, puis traction à nouveau... Je suis trop proche du plafond nuageux. J'aime bien les voyages en train (référence Voodoo-esque), mais là, je renonce.
J'aurais quand même atteint le premier tiers :
8.jpg


Et je pense que j'ai dû m'y prendre trop tard. Et aussi qu'en toute fin de session, ça avait l'air de le faire, à la vue des nuages.

Petit passage freestyle lorsque le nouveau système météo arrive avec du vent fort (10-15 nds, et je vois la neige voler dans les rafales), c'est ça qui a dû chasser le thermique. Puis le vent baisse, et fin de session avec un speedflyer (little cloud en 18). Gonflage et un vol de fin pour lui, pendant que je m'enquille des dizaines de vols sur la pente la plus haute. Le vent est faible mais régulier, il n'y a plus d'effets thermiques, c'est facile de suivre la pente, d'anticiper les ascendances de chaque ressaut, de gérer vitesse (énergie) et hauteur...

J'arrêt la session car le vent redevient faible et que j'ai quand même à peu près 6 heures d'affilée dans les pattes, et évidemment, le vent se re-lève pile au moment de plier les lignes de la 15, raaah j'aime pas çaaa !

Descente sur route sèche avec pas grand-monde, "pas plus vite qu'à fond"... Fairlady est assez démoniaque dans cet excercice, avec le couple omniprésent, les montées en régime rauques, et la tenue de route efficace et pas piégeuse.
Petite pensée émue pour la VW tapée de la mort, qui prendra sa revanche une fois dans la vallée, à me déposer à 160 en faisant coucou (je l'ai déposé dans la montagne un peu plus tôt, à 160 aussi sûrement, au cours d'un beau "grand chelem" (un 5 à la suite), sauf que :
-me re-dépasser sur autoroute, ça compte pas :roll:
-on était quelques kilomètres avant la fin d'un radar tronçon :roll: ... et il avait une belle plaque françaoui...
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Re: Col de Porte-Puymorens

Message par balboxl » lun. 11 avr. 2022 20:17

Vous reprendrez bien un peu de puymorens ? De retour au spot "débutant" par excellence, surtout en raison du spot du "trou", toujours venté, accessible au cul de la woature. Mais Puymorens, c'est aussi de l'itinéraire à la hon, et de la montée 'culée de technique, quand on part sur les côtés.
Dimanche, c'était avec K., convaincu la veille vers 22h30, j'étais prêt à y aller avec Fairlady... Dans laquelle les skis (184 cm) de K. ne rentrent pas, donc ça sera kangoo à la place...

Vent NW qui nous fait pas bander sur le papier, neige qui commence à avoir bien ramassée (et cette chierie de couche de sable, qui fait que la neige se transforme super fort...), temps gris à l'arrivé et rafales qui blastent le parking vide, K. doit se faire violence pour mettre ses pompes de ski. Petite marche d'approche histoire de passer les lignes HT, puis on la prolonge comme le vent est bien dégueu et travers descendant, puis on déplie les 6. Peak pour K., Sonic² pour moi, et on grimpe le long de la crête.
Aile au-dessus des rotors dus aux sapins sur la pente au vent, je me fais quand même fumer par K. ("il a plus de puissance"... et surtout, il est en skis, moi en snow).
Au final, on arrive d'une traite au bout de la zone de crêtes. On laisse passer un nuage en allant jouer dans le bas des pentes, puis on regrimpe.
La station de puymorens est fermée -> go explo. K. m'avait prévenu qu'il y avait une rivière à passer, je découvre ce creux bien prononcé, juste là où il faut passer entre la fin d'une ligne élec, et la gare de départ d'un télésiège :evil: .

Tentative de s'enquiller la vallée :
1.jpg
Au fond au centre, le pic de la mine


Le vent y rentre mal, mais avec K., on s'était fait la réflexion que la fois où l'on a réussi la coma d'en garcia, c'est surtout car on n'avait rien lâché. Je m'acharne donc, pendant que K. part vers les pentes au-dessus d'un autre télésiège.
2.jpg
Ça paraît pas, mais y a de la pente. Et vers 15-16h quand on y repassera, on s'est tous les deux fait la réflexion qu'on allait laisser un peu de champ par rapport à une éventuelle coulée venant des couloirs...


Mon aile se pose dans un terrain bien "ludique". Comprendre : une succession de trous et bosses à la hon. Un "terrain ludique" en kite, c'est un peu comme un "appartement qui a de beaux volumes" : c'est mal branlé... Pause photo, je retire les gants, et la sonic décide d'un coup de prendre une grosse bouffe... J'ai le tél en main, mon gant de l'autre -> j'enroule, je capitalise sur la bouffe, et je monte 150 d+ comme ça, jusqu'à me rendre compte que j'ai laissé tomber un sous-gant à l'arrachage.
Demi-tour et pénible remontée, dans cet enchevêtrement de dolines, avec neige épaisse et chou-toilé... Puis coupure du vent. Longue marche, avec des trous où je disparais jusqu'au torse ("jette tes bras en l'air quand tu finiras dans un trou" ©Stupéflip).
C'est dans ces moments que je me répète "j'en ai marre d'être con...". Pause bouffe, tandis que je regarde K. se faire bloquer par la pétole intersidérale, pile entre les deux télésièges, il rate de poser sur la gare de pas grand-chose :? .

On rebascule sur les crêtes après un peu de marche, 2 kiter nous ont rejoints et on voit qu'il y a de l'air là bas.
Joujou sur les pentes, dans la neige souple (et limite soupe), je suis passé en 15, et K. en peak 11, on est bien toilés.
Les divers kiter tentent tous à un moment où un autre le verrou du bas du pic de la mine, puis sur un coup de cul, et bien toilé, magik sonic passe le trou, traverse sur une ligne de niveau avec de la puissance... Je commence la montée, y a un bon 30%, faut pas regarder derrière, ni lâcher la sonic quand tu lui fais faire un virage surbordé, glissé sur elle-même. Pas envie de me mettre 700 mètres de gaz sous les pattes et de replaquer à Ax-les-Thermes moi....
En plus, je grimpe à travers un nuage, j'y vois queud', et je connais pas le terrain... Je vois une langue de neige sous le vent de la crête, une zone de bruyères droit devant, je me dis que je suis arrivé au sommet, et pose magik 15.
Y a toujours un max de pente, une chiée d'air, et je suis bien, bien toilé en 15 -> je plie, en pensant que j'ai fait le sommet.

C'est évidemment à ce moment que ça se découvre, et que K. puis R. (local, hyperlink 13 et gros niveau en ski) passent par la langue de neige... Je ne suis qu'à l'antécime !
3.jpg

5.jpg


J'ai fait le plus dur, je sors pas la 6 juste pour les dernières centaines de mètres, et redescend en gravité. Déjà bien content d'être arrivé là, ça faisait un moment que je voulais passer le verrou du bas du pic de la mine :) . *Mission passed !*
Bonne descente en snow, c'est rare de pouvoir plier et se faire du déniv' dans les Pyrénées.
6.jpg
Tout en haut sur la crête, dans l'axe du télésiège, on voit l'ozone noire de R.


"faster than ski lift"... bon, ok, ils sont à l'arrêt. Mais en 15, peak 11, et 13, on a pas traîné non plus !

Re-petit tours de manège sur les pentes ventées des crêtes. La neige y devient très souple, et ça permet de placer quelques belles godilles et carves.
7.jpg


Pas trop de jumps ni de vols, déjà parce-que ça serait gâcher (pour une fois que la neige n'est pas du béton soufflé), et puis surtout, car c'est soit une pente qui devient de plus en plus forte (et encore une fois, je préfère descendre en bagnole, plutôt que de me mettre un vol digne d'un cross de parapente), soit une vallée capricieuse.
Au bout d'un moment, avec K. qui a fait le tour et commence à en avoir plein les pattes de la soupe (15 h : "c'est l'heure d'la soupe..."), on retourne dans ladite vallée capricieuse. Lui au-dessus de son télésiège, moi entre les télésièges, le snowpark me tend les bras. C'est bien la première fois que je kite dans un snowpark, c'est marrant 8-) . Puis le vent semblant bien orienté, et comme je suis toujours en 15 ("si tu crois que le toilage ne résout rien, c'est que t'es pas assez toilé"), je retente la montée dans la vallée.
Deux fois.
Deux pu-tain de fois.
Ce qui fait trois en tout. Quand je dis que j'en ai marre d'être con... Sur ce coup, je me suis bien acharné. Bon, la troisième, je suis allé à mi-distance de la vallée, et me suis bien fait plaisir (la deuxième, j'ai progressé que de deux cent mètres, et me suis bien fait les pieds...). Et je suis même revenu aile en l'air, sans marcher 8-) ! *Mission passed !*. Le terrain a du potentiel tout de même.
9.jpg


Il commence à faire 'culé de chaud, la neige est granita, et on voit même des coccinelles.
8.jpg


Encore que celle-là, elle était pas bien vaillante. Comme je repliais la 15 (une fois de plus... je les ai pas comptés sur cette session !), j'ai lancé en l'air la coccinelle pour pas l'enfermer, je m'attendais à ce qu'elle déploie ses ailes... Bah non, elle a fait une traj' purement balistique, et tombée en plantant dans la granita :? ...

Retour en passant par le snowpark (15 redépliée), descente assez bas vers le parking de la station pour tenter de retrouver K., et comme je le vois pas, je me dis qu'il a dû rentrer. Traversée des télésièges, puis retour par les crêtes. En fait, K. avait basculé de l'autre côté, parti dans la forêt en peak, et là, je le vois galérer dans le snowpark. Quelques minutes après mon passage, le vent a tourné descendant et il couine à batailler à contre-pente. SMS "je peux venir te récupérer en bas avec le kangoo hein", et je le vois qui lâche l'affaire et tire une grande droite dans la pente. Il a eu du flair de laisser les clés lui ! :lol:
Retour sans encombre jusqu'aux lignes HT à quelques mètres du kangoo pour ma part, je parviens avec bonheur (et radio guidage) à trouver les clés, détour de quelques bornes pour récupérer K., et retour toujours sous le soleil, de cette belle journée, sûrement la dernière de la saison :) .
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