Bon, peu d'évolutions côté santé... J'ai repris presque toute la mobilité question bras, mais j'ai toujours ces fourmillements, permanents, et perte de force dans les doigts... Mon ostéo continue à penser que c'est une fêlure / fracture de l'omoplate, avec le nerf qui y serait coincé, et je vais voir le chirurgien qu'il me recommande.
Du coup, je ne peux pas engager dans les nav', donc soit faire l'essuie-glace en TT en plage basse avec le plaisir d'accompagner Aile-Iz, soit, comme aujourd'hui, un petit coup de foil.
Direction la ganguise, les prév' sont pas fameuses voir fumeuses avec un peu de pluie, mais demain il risque d'y avoir pas assez. Et puis, c'est toujours un plaisir que d'aller faire se balader le popotin de fairlady sur les routes mouillées du Lauragais (la bécane me manque aussi !). Petit tour dans le bras de l'auberge, le vent ne rentre pas dans l'axe et s'écarte de la rive, donc je vais à l'autre bras. Vu que les chemins glaiseux me semblent un piège à grosse prop' qui passe rien au sol, je vais gréer à la ruine, qui a un accès bitumé.
Photo prise en direction du vent. Au fond, le barrage
Arrivé sur le spot, il y a 8-15 nds, je choisis de chou-toiler, et puis j'ai envie de re-tester la sonic9 (ça fait 2-3 sessions que je l'ai bien reréglé, mais seulement essayée en mtb).
Les deux premiers bords sont un peu décevants question gain de terrain, ça remonte certes, mais les bords sont courts, bloqué entre les arbres immergés, et déventés. Et surtout, il faut que je me réhabitue à miss Red Hot. Je foil jamais en 9, toujours en 15 (en général, quand ça foil en 9, ça TT en 15 - et donc, choix de TT en 15 !).
Je me réhabitue, passe la pointe et là ça va mieux. Pas de regrets d'être blessé et de ne pas avoir sorti le TT, car il y a des molles vers 5-6 nds. Je regrette pas trop la 15 non plus, car il y a quelques bouffes, risées et aspirations sous des fronts de cumulus bas, à plus de 15 nds, qui arrivent assez sec. Gérable en temps normal avec magik 15, mais là avec mon bras / épaule, j'ai pas envie de lutter et de risquer de me prendre une boîtasse à mach balle au moment où le foil ultra chargé, décidera de ventiler du mât...
Je rejoins vers le barrage deux autres foilers qui sont partis en même temps que moi, plus au vent, et on sera 3 pendant toute la session
. La base nautique est fermée, ce qui est dommage pour eux, mais tant mieux pour nous, surtout que la cohabitation est compliquée avec certains moniteurs qui sont, y a pas d'autres mots, très très cons (et là, je reste modéré et poli).
Les deux autres sont en windfoil et wingfoil, donc il y a les 3 supports sur l'eau ! Impossible du coup de ne pas comparer...
Alors que les conditions sont pas franchement ultra light (8-13 nds , avec rafales vers 18 et molles vers 6), que je suis dans le sweet spot de la 9, avec une aile légère, qui se pilote du bout des doigts, qui ne me fait pas une crasse, me sort de l'eau d'un KL pendant les mollles, bah...
-le wingfoil reste pas mal en l'air pendant les molles. Etonnamment même par rapport à moi, car de mon côté, je navigue conservatif, j'ai pas envie de me mette un impact, donc je navigue trop lent et ne bouge pas assez l'aile. Par contre, dès qu'il touche l'eau, il en bave vraiment à repartir. Je le vois se taper des bords entiers hors vol... Et quand il est en l'air, moi et le windfoil, on va bien deux fois plus vite que lui
-le windfoil trace une fois parti (je le tiens, voir fais mieux que lui en commençant à m'opposer et raidir les papattes... je pourrai faire bien mieux avec un foil freeride au lieu de mon foil de vagues!), mais j'ai limite l'impression qu'il peine encore plus que la wing quand il s'agit de se mette en vol.
Une fois dans du vent établi, ils s'en sortent bien et se font plaisir, mais ce qu'il semble manquer à ces supports, c'est la capacité de ré-injecter de l'énergie dans l'bouzin : à chaque sortie de jibe, ils se posent sur l'eau, et doivent attendre la rafale...
De mon côté, je me prends pas mal de boîtes, car je bosse les tacks. Je profite du fait qu'il y ait plus d'air que la plupart de mes sessions foil, car à moins de 7 nds, je tente plus trop les tacks, il y a trop de risques de faire sortir l'aile de la fenêtre, puis qu'elle fasse un beau noeud papillon pendant la dévente... Qui sera difficile à dépapilloter dans 7 nds !
Deux tacks passent sur un malentendu, les autres ne sont pas loin, mais avec le manque de lift et le vent très variable, c'est pas évident. Tous les jibes passent, c'est un vrai délice avec la 9 (qui boucle plus facilement que la 15) et me permet de me sécher et de reprendre un peu de chaleur, entre deux bains suite à des tentatives de tack. Mais je commence à être frigorifié quand même, l'eau de ce lac profond est froide, l'air est à 10°C, malgré quelques rayons de soleil. En parlant des éclaircies, celles-ci disparaissent, un beau front bien noir arrive au vent, je me souviens des prév' qui disaient qu'il allait repleuvoir avec 20 nds... J'abats en grand, et les deux autres foilers rentrent aussi.
Fin du déboulonnage du foil avec les premières gouttes, et les relevés indiquent que c'est monté à 29 nds, je suis content d'être renté à temps.
Route retour sous la pluie
, je joue un peu (trop), ça fait une semaine qu'il pleut et que je me fais les trajets appart - boulot en coupant l'ESP... Quelques belles glisses, puis je me mets mon premier tête-à-queue avec fairlady, dans un rond-point bien large que je connais bien, en ayant voulu me le prendre en glisse tout du long... Malgré la coupure des gazs et le contre-braquage à fond, je la récupère pas, et pour rester entre les bords ("pas touchéo !"), je lui fais faire le tour complet. Bon, j'ai pas touché, pas calé, mais l'orgueil en a pris un coup, comme quoi, je l'ai pas encore totalement en mains celle-là
(
#tu se calmes)!