ça plane pour moi
Publié : ven. 29 juin 2018 21:08
Parceque "il n'y a a pas que le kite dans la vie", et qu'il faut que je me trouve un sport pour quand je serai encore plus vieux...baptême de planeur cette après-midi . J'en avais envie aussi car mon padré a plus de 800 hdv en planeur, histoire de mieux partager les anecdotes de famille donc.
Départ à 15h45 de challes les eaux avec un janus, une belle machine de 42 de finesse, à 100-120 km/h et 0.8m/s, VNE vers 250.
Un planeur à volets, qui a donc un taux de chute mini ridicule vers 80 km/h et 7° de volets. Et comme on était deux poids plumes, on avait rajouté des gueuses dans le nez, mais on était centrés arrière et vraiment perfo en taux de chute mini.
Décollage au treuil, équivalent au déco d'un kite pleine fenêtre, sauf que cette fois-ci, l'aile, c'est vous. Au début le planeur est à 45° vers le haut, il y a 450 bourrins sur le treuil pour vous donner une idée de la puissance du truc. Je m'étais préparé à pire (c'est impressionnant visuellement depuis le sol déjà), donc ça, c'est passé crème.
On a rejoint direct la première butte, celle qui a la chapelle.
Oui, chez les vélivoles, le bob est obligatoire. J'en avais moi-même un
Mon pote pilote se venge de la misère que je lui ai mis la veille au karting (et je lui avais fait faire 2-3 sessions snowkite, donc je l'avais aussi un peu malmené, sans compter les trajets avec time machine sur routes de montagne).
Les conditions étaient difficiles, plafond bien bas à 2000 (avec des montagnes à 1800), du vent de Nord en bas, de Sud en haut, et les noyeaux des pompes thermiques étaient très étroits. Donc ça justifiait des manoeuvres bien serrées, virages sur la tranche entre 45° et 80°, entre 1.5 et 3G à chaque virage, parfois du 2G soutenu plusieurs minutes le temps d'enrouler un thermique et de retourner au plafond. Là, on est déjà un peu sur l'aile. Toutes celles qui étaient plus fortes sont floues...
Le tout entrecoupé de brefs passages en G négatif, avec l'estomac qui remonte...On a pu dégager la première butte blindée de planeurs, avec l'avertisseur de collision flarm (un genre de TCAS) qui bippait, et les autres planeurs à quelques dizaines de mètres. On est passés pas loin des planeurs RC au-dessus du Semnoz, ils étaient évidemment là où ça monte le mieux et on a bataillés sur une autre ascendance moins bonne, pour préparer la traversée suivante. En route vers le semnoz, à 120 km/h et suivant un autre planeur, qui fera demi-tour au semnoz.
On a franchi le lac d'annecy
Puis on s'est récupérés sur une dent, blindée de parapente (et eux, ils n'ont pas de flarm, faut donc ouvrir les yeux), on voit pas sur les photos mais ça paraît plus proche.
On a poursuivi jusqu'à la pointe d'andey, on avait déjà 1h30 de vol dans les dents, j'étais complètement vidé, sueur et froid en même temps, rots à n'en plus finir (terminer juste avant la pizza qui était dans mon frigo depuis samedi n'était pas l'idée du siècle), bref, petit épisode vomi, et j'étais complètement rincé le reste du vol, mon pote ne m'avait jamais vu comme ça (et ceux du forum avec qui je navigue savent qu'il en faut pour me mettre down comme ça).
Les conditions étant techniques, je n'avais pas souvent le manche, donc plutôt passif, tu as l'effet de surprise de toute manœuvre (même si tu anticipes et sais qu'une fois la falaise entièrement défilée, va y avoir un gros 180° qui tasse, même en regardant le manche, tu ne sais pas pile poil quand il va arriver)... Je sais qu'en bateau quand je barre par exemple, je ne suis pas malade, alors que sinon, je peux l'être (ce qui n'est pas arrivé depuis 12 ans ceci dit... Depuis que je barre systématiquement quand c'est gros quoi !)
On est rentrés en 1h, le pilote a bien bataillé pour avoir assez d'altitude (donc re manœuvres bien serrées avec G soutenus, j'ai pu compléter le sac) avant de pouvoir re-traverser le lac d'annecy, se re-faire à nouveau sur le semnoz, puis rentrée à -7° de volets, 180 km/h pour cramer 5 mètres d'altitude par seconde. Comme j'avais plus rien à sortir, on en a profité pour se caler une petite ressource à 3G suivie de quelques secondes en 0G (apesanteur)...
Bref, un beau vol de 140 km A+R en ligne droite, 2h30, dans les 250 km parcourus. Des discussions avec les autres pilotes une fois posé, je crois qu'on est parmi ceux qui sommes allés le plus loin ce jour-là...
Un sport plutôt sympa, c'est réellement sportif, ça vide de l'énergie. La charge de travail m'a l'air dingue, c'est 10 x celle d'une nav en bateau (ça va 10 x plus vite), avec bien plus de stress de prendre la mauvaise décision. La charge mentale de surveillance du reste du traffic m'a parue dingue aussi, le flarm flashait dans tous les sens par moments, sans compter les parapentes, on était un jour de semaine, pas des conditions de fou, et pourtant il y en avait tout le tour du ventre.
Le tout en surveillant sa vitesse, le dérapage, la falaise, en envoyant 2G d'un coup vers là ou la pompe vient de soulever l'aile, en ayant toujours en tête les terrains de dégagement possibles, en gérant le traffic radio... Bref, quand tu pilotes, tu dois être complètement dans l'instant, la même immersion qu'en kite. J'ai trouvé que c'était assez dynamique, que tu pouvais être assez explosif / impulsif. Et même si dans d'autres sports ce n'est pas un truc que je recherche, la sensation de vitesse est là (je ne pensais pas l''avoir autant, à n'être qu'à 120 km/h à 50 mètres de la paroie, elle était plus forte que par rapport à être à 160 sur petite route en moto, peut être car j'étais passager...), et elle est très sympa.
Donc vu de ma fenêtre, un bon sport, par contre pour plus tard, car pas combinable avec le kite, il faut clairement y consacrer tous ses week-end pour progresser, être lâché sur des machines de plus en plus sympas, passez ses qualifs,...
S'il y en a qui veulent se faire un baptême planeur, je file en mp le contact de mon pote qui en fait, à Challes Les Eaux, vers Chambéry. Là on avait pas trop de créneau possible (je quitte la région demain), et on avait repoussé quelques fois car me connaissant un peu, il voulait de grosses conditions pour faire un vol long, mais si vous voulez un vol plus tranquille, bien sûr il sait faire aussi !
Je vais bien dormir ce soir moi en tout cas !
Départ à 15h45 de challes les eaux avec un janus, une belle machine de 42 de finesse, à 100-120 km/h et 0.8m/s, VNE vers 250.
Un planeur à volets, qui a donc un taux de chute mini ridicule vers 80 km/h et 7° de volets. Et comme on était deux poids plumes, on avait rajouté des gueuses dans le nez, mais on était centrés arrière et vraiment perfo en taux de chute mini.
Décollage au treuil, équivalent au déco d'un kite pleine fenêtre, sauf que cette fois-ci, l'aile, c'est vous. Au début le planeur est à 45° vers le haut, il y a 450 bourrins sur le treuil pour vous donner une idée de la puissance du truc. Je m'étais préparé à pire (c'est impressionnant visuellement depuis le sol déjà), donc ça, c'est passé crème.
On a rejoint direct la première butte, celle qui a la chapelle.
Oui, chez les vélivoles, le bob est obligatoire. J'en avais moi-même un
Mon pote pilote se venge de la misère que je lui ai mis la veille au karting (et je lui avais fait faire 2-3 sessions snowkite, donc je l'avais aussi un peu malmené, sans compter les trajets avec time machine sur routes de montagne).
Les conditions étaient difficiles, plafond bien bas à 2000 (avec des montagnes à 1800), du vent de Nord en bas, de Sud en haut, et les noyeaux des pompes thermiques étaient très étroits. Donc ça justifiait des manoeuvres bien serrées, virages sur la tranche entre 45° et 80°, entre 1.5 et 3G à chaque virage, parfois du 2G soutenu plusieurs minutes le temps d'enrouler un thermique et de retourner au plafond. Là, on est déjà un peu sur l'aile. Toutes celles qui étaient plus fortes sont floues...
Le tout entrecoupé de brefs passages en G négatif, avec l'estomac qui remonte...On a pu dégager la première butte blindée de planeurs, avec l'avertisseur de collision flarm (un genre de TCAS) qui bippait, et les autres planeurs à quelques dizaines de mètres. On est passés pas loin des planeurs RC au-dessus du Semnoz, ils étaient évidemment là où ça monte le mieux et on a bataillés sur une autre ascendance moins bonne, pour préparer la traversée suivante. En route vers le semnoz, à 120 km/h et suivant un autre planeur, qui fera demi-tour au semnoz.
On a franchi le lac d'annecy
Puis on s'est récupérés sur une dent, blindée de parapente (et eux, ils n'ont pas de flarm, faut donc ouvrir les yeux), on voit pas sur les photos mais ça paraît plus proche.
On a poursuivi jusqu'à la pointe d'andey, on avait déjà 1h30 de vol dans les dents, j'étais complètement vidé, sueur et froid en même temps, rots à n'en plus finir (terminer juste avant la pizza qui était dans mon frigo depuis samedi n'était pas l'idée du siècle), bref, petit épisode vomi, et j'étais complètement rincé le reste du vol, mon pote ne m'avait jamais vu comme ça (et ceux du forum avec qui je navigue savent qu'il en faut pour me mettre down comme ça).
Les conditions étant techniques, je n'avais pas souvent le manche, donc plutôt passif, tu as l'effet de surprise de toute manœuvre (même si tu anticipes et sais qu'une fois la falaise entièrement défilée, va y avoir un gros 180° qui tasse, même en regardant le manche, tu ne sais pas pile poil quand il va arriver)... Je sais qu'en bateau quand je barre par exemple, je ne suis pas malade, alors que sinon, je peux l'être (ce qui n'est pas arrivé depuis 12 ans ceci dit... Depuis que je barre systématiquement quand c'est gros quoi !)
On est rentrés en 1h, le pilote a bien bataillé pour avoir assez d'altitude (donc re manœuvres bien serrées avec G soutenus, j'ai pu compléter le sac) avant de pouvoir re-traverser le lac d'annecy, se re-faire à nouveau sur le semnoz, puis rentrée à -7° de volets, 180 km/h pour cramer 5 mètres d'altitude par seconde. Comme j'avais plus rien à sortir, on en a profité pour se caler une petite ressource à 3G suivie de quelques secondes en 0G (apesanteur)...
Bref, un beau vol de 140 km A+R en ligne droite, 2h30, dans les 250 km parcourus. Des discussions avec les autres pilotes une fois posé, je crois qu'on est parmi ceux qui sommes allés le plus loin ce jour-là...
Un sport plutôt sympa, c'est réellement sportif, ça vide de l'énergie. La charge de travail m'a l'air dingue, c'est 10 x celle d'une nav en bateau (ça va 10 x plus vite), avec bien plus de stress de prendre la mauvaise décision. La charge mentale de surveillance du reste du traffic m'a parue dingue aussi, le flarm flashait dans tous les sens par moments, sans compter les parapentes, on était un jour de semaine, pas des conditions de fou, et pourtant il y en avait tout le tour du ventre.
Le tout en surveillant sa vitesse, le dérapage, la falaise, en envoyant 2G d'un coup vers là ou la pompe vient de soulever l'aile, en ayant toujours en tête les terrains de dégagement possibles, en gérant le traffic radio... Bref, quand tu pilotes, tu dois être complètement dans l'instant, la même immersion qu'en kite. J'ai trouvé que c'était assez dynamique, que tu pouvais être assez explosif / impulsif. Et même si dans d'autres sports ce n'est pas un truc que je recherche, la sensation de vitesse est là (je ne pensais pas l''avoir autant, à n'être qu'à 120 km/h à 50 mètres de la paroie, elle était plus forte que par rapport à être à 160 sur petite route en moto, peut être car j'étais passager...), et elle est très sympa.
Donc vu de ma fenêtre, un bon sport, par contre pour plus tard, car pas combinable avec le kite, il faut clairement y consacrer tous ses week-end pour progresser, être lâché sur des machines de plus en plus sympas, passez ses qualifs,...
S'il y en a qui veulent se faire un baptême planeur, je file en mp le contact de mon pote qui en fait, à Challes Les Eaux, vers Chambéry. Là on avait pas trop de créneau possible (je quitte la région demain), et on avait repoussé quelques fois car me connaissant un peu, il voulait de grosses conditions pour faire un vol long, mais si vous voulez un vol plus tranquille, bien sûr il sait faire aussi !
Je vais bien dormir ce soir moi en tout cas !