Envalira côté station - Snowkite
Publié : dim. 11 nov. 2018 22:55
Une pure session, la première de l'année... J'ai hésité à poster là, ou dans le test de la so² 6, car ça va être une ode à cette dernière (Gwen, tu peux ne pas lire )
Une session qui avait bien commencée, la veille à 23h je prévoyais encore d'aller sur l'eau, et là *paf* : CR d'un kt31 de la journée à envalira, ça s'excite ça s'excite, on ré-organise les covoit, je range le TT, ressors le snow, défartage de la grosse couche d'été, fartage, affûtage, remettre les fix' qui étaient restées sur le snow de piste... C'est normalement une opé que j'aime bien faire pépère, c'est comme une petite madeleine de proust, un petit rituel qui me fait phantasmer sur la saison à venir.
Là c'est ultra condensé, je suis excité comme un fou, la nuit sera courte avant le réveil très matinal pour le covoit...
C'est étonnant de monter dans la vallée avec les couleurs d'automne, les feuilles mortes qui volent (ça cartonne un peu dans la vallée sous le vent), et le soleil qui se marie aux jaunes des feuilles, d'habitude c'est tout gris et tout mort.
Direction le col d'Envalira, Andorre, 2400 m. Le soleil est là, les quelques nuages se disperseront et ça sera grand bleu tout le reste de la session. La neige est dure mais pas gelée, elle se ramollira au fur et à mesure, mais sans devenir collante je trouve. Il fait chaud, 9 à 10°C dans le col, et sur les crêtes on ne prend pas plus de 150m de dénivelé.
Il y a pas mal d'air dans le col, c'est intimidant, je dirai 25 nds, mais en haute montagne ça fait pas mal (l'équivalent de 35-40 sur l'eau). So² 6 pour moi en snow, Peak (2 ou 3) en 6 mètres pour le covoit skier et frenzy 6 (2011) pour le snowkiter (tous les deux 80 kg).
Cela baissera jusqu'à... en dessous du seuil de vol d'une voile qui bouge, le skieur et moi on restera sur nos 6, le snowkiter passera en frenzy 11.
[[ Partie test sonic² 6 en snowkite ]]
La soso est juste dingue, ça va clairement être mon aile unique (quel que soit le vent, sauf si > 30 ou vraiment établi à 5-6) dès qu'il y a de la pente (pas sur du plat ou vallonné donc, où la 11 et surtout la 15 ont toute leur place). Même si ce n'est pas l'aile ultime de très haute montagne, genre couloir super pentu très engagé, pour lesquels l'aile n'est pas assez régulière.
Les loop peuvent être amples (sans pour autant taper la pente, l'aile étant "petite") ou serrés sans puissance, et la zone de la fenêtre dans laquelle elle peut créer du lift est très grande. Cela permet de vraiment choisir sa direction, et de remonter dans du side-on (comprendre vent travers montant, voir side), en capant tout de même vers le côté d'où vient le vent... Ou comment remonter une pente et pouvoir se caler direct la même descente, alors que les copains font 3 bords pour se replacer.
La pression en barre est faible (la plupart du temps, je la pilotais à une main)...
Et surtout, un énorme depower, mais sans que l'aile ne tire sous le vent, ce qui permet de descendre pleine balle, avec grandes courbes dans le pentu, sans sentir l'aile. Elle descend en même temps que toi, sans reculer et tirer sous le vent, même quand tu accélères vraiment fort dans la ligne de plus grande pente. Et elle reste en forme, sans oreille ni rien, quand tu détends les lignes, et tu ne sens même pas le moment où les lignes se retendent...
L'aile vole aussi super bien dans le très très light (moins de 5 nds), en délivrant une puissance impressionnante, me permettant de remonter (en choisissant mon cap) dans cette neige molle et dans cette pente assez conséquente (c'était surtout des pistes noires qui partaient de la crête).
Il faut tout de même bien être familier avec cette aile, si je n'avais pas déjà fait un paquet de sessions avec sur l'eau et en mtb, je me serais fait dé-boî-ter. J'en ai vite trouvé le mode d'emploi, mais je soupçonne que celui-ci comporte une chiée de chapitres que je n'ai pas encore lus, il doit y avoir plein de façons différentes de rider cette aile. J'ai encore des souçis à avoir une puissance linéaire quand je la fais sinusoïder dans du travers montant, je compense en anticipant mon équilibre, c'est tout (ça passe mais c'est pas terrible).
Elle peut être à la fois ultra douce et ultra violente, avec le curseur qui repasse tout de même plusieurs fois par "ultra violence" .
Je dirais qu'elle est à la fois violemment douce, et doucement violente (désolé pour la figure de style littéraire à 2 balles, mais c'est ce qui décrit le mieux mon ressenti).
Elle conviendra à un rider bien actif, bien agressif. Il ne faut pas de temps mort, toujours savoir ce que tu vas faire dans un ou deux virages plus loin, comme aux échecs, et s'engager sur chaque virage (tout KL est dû - par contre si tu ne le sens pas, tu peux la braquer pour qu'elle pivote plus sur place, et perde pas mal de puissance).
Mais, si tu la laisses filer sous charge vers le bord de fenêtre, bah ça passe tout de même, elle ne l'overshoot pas. Tu perds de la puissance (jusqu'à tomber sur les fesses si tu es en snowboard), mais l'aile reste bien en place, lignes tendues, prête à l'ordre suivant, sans mettre un burst de puissance ou un grand coup de mou, j'ai été impressionné par ce côté sain.
Au titre des moins, j'ai aussi eu, au début, 2 ou 3 décrochages sous charge. Genre l'aile qui est en train de te faire remonter à balle dans un couloir assez pentu, neige souple, grosse grosse tension, aile qui passe pleine balle plein centre, assez bordée, et là coup de mou dans les lignes... C'est un décrochage dynamique sous charge, je me demande donc ce que cela donnerait pour un rider plus lourd. Ceci dit, je n'en ai plus eu après, soit car le vent avait baissé (moins de charge maxi possible lors des montées en loop donc), soit car j'avais intégré cela dans le manuel de pilotage.
Pour finir sur l'aile, elle m'a fait une seule crasse, un beau papillon en plein centre, quand un rotor s'est levé après une panne complète de vent, et a chopé l'aile au sol sans que je la pilote (gants enlevés, en train de manger), et il a été facile de l'enlever. Je ne pense pas que ça soit un coup de chance, ça fait plusieurs (au moins 3-4, suite à des excursions dans des zones hyper déventées, sur l'eau comme sur la terre) que j'enlève, à chaque coup (en ayant pieds).
Sinon, elle se tient pas mal sur les arrières. Pas la même facilité que la Pélican ou certaines pulsion / smart, mais ça va (mieux que s4 lotus par exemple).
[[ fin de la partie centrée sur l'aile]]
Les photos sont celles de celui qui y a été la veille, et a filé le bon plan. On a eu la même, avec au début à peine plus de traces (et ensuite on a rayé tout le spot ), et avec plus de soleil.
Départ le long des crêtes, sur lesquelles remontent les randonneurs, c'est toujours un plaisir que de passer à côté
En se mettant quelques belles descentes au passage...
Ça paraît pas mais il y a de la pente, je me suis mis une dizaine de runs avec grandes carves, à vitesse de schuss, et en calant souvent un jump aile basse (aile plongeante même) de mini sapinou. Le tout arrivant à bloc sur la cabane de la photo, avec ensuite bordage, grande abattée sur le plat, et grand loop d'aile pour terminer l'effet de fronde, et commencer à remonter, à plus faible vitesse.
Une fois remonté, les randonneurs ont peu progressé
Ballades sur les pistes. Moi je ne suis pas descendu autant que le photographe, peur de ne pas remonter : si vent trop faible, pas assez de puissance, et si vent fort, c'était tout de même un beau schuss de noire...Donc un coup à se faire arracher à la remontée.
Je suis resté proche de la crête, jusqu'à la droite de la photo.
C'est tout de même assez dingue de rider au milieu de cette station (non ouverte), c'est assez poétique, et donne une ambiance type post-apocalyptique, genre Waterworld, MadMax, ou une bonne invasion de zombie, qui aurait laissé tout le matos en plan, à l'arrêt, avec changement des règles.
Peut-être un avant goût du changement climatique ?
Une session qui avait bien commencée, la veille à 23h je prévoyais encore d'aller sur l'eau, et là *paf* : CR d'un kt31 de la journée à envalira, ça s'excite ça s'excite, on ré-organise les covoit, je range le TT, ressors le snow, défartage de la grosse couche d'été, fartage, affûtage, remettre les fix' qui étaient restées sur le snow de piste... C'est normalement une opé que j'aime bien faire pépère, c'est comme une petite madeleine de proust, un petit rituel qui me fait phantasmer sur la saison à venir.
Là c'est ultra condensé, je suis excité comme un fou, la nuit sera courte avant le réveil très matinal pour le covoit...
C'est étonnant de monter dans la vallée avec les couleurs d'automne, les feuilles mortes qui volent (ça cartonne un peu dans la vallée sous le vent), et le soleil qui se marie aux jaunes des feuilles, d'habitude c'est tout gris et tout mort.
Direction le col d'Envalira, Andorre, 2400 m. Le soleil est là, les quelques nuages se disperseront et ça sera grand bleu tout le reste de la session. La neige est dure mais pas gelée, elle se ramollira au fur et à mesure, mais sans devenir collante je trouve. Il fait chaud, 9 à 10°C dans le col, et sur les crêtes on ne prend pas plus de 150m de dénivelé.
Il y a pas mal d'air dans le col, c'est intimidant, je dirai 25 nds, mais en haute montagne ça fait pas mal (l'équivalent de 35-40 sur l'eau). So² 6 pour moi en snow, Peak (2 ou 3) en 6 mètres pour le covoit skier et frenzy 6 (2011) pour le snowkiter (tous les deux 80 kg).
Cela baissera jusqu'à... en dessous du seuil de vol d'une voile qui bouge, le skieur et moi on restera sur nos 6, le snowkiter passera en frenzy 11.
[[ Partie test sonic² 6 en snowkite ]]
La soso est juste dingue, ça va clairement être mon aile unique (quel que soit le vent, sauf si > 30 ou vraiment établi à 5-6) dès qu'il y a de la pente (pas sur du plat ou vallonné donc, où la 11 et surtout la 15 ont toute leur place). Même si ce n'est pas l'aile ultime de très haute montagne, genre couloir super pentu très engagé, pour lesquels l'aile n'est pas assez régulière.
Les loop peuvent être amples (sans pour autant taper la pente, l'aile étant "petite") ou serrés sans puissance, et la zone de la fenêtre dans laquelle elle peut créer du lift est très grande. Cela permet de vraiment choisir sa direction, et de remonter dans du side-on (comprendre vent travers montant, voir side), en capant tout de même vers le côté d'où vient le vent... Ou comment remonter une pente et pouvoir se caler direct la même descente, alors que les copains font 3 bords pour se replacer.
La pression en barre est faible (la plupart du temps, je la pilotais à une main)...
Et surtout, un énorme depower, mais sans que l'aile ne tire sous le vent, ce qui permet de descendre pleine balle, avec grandes courbes dans le pentu, sans sentir l'aile. Elle descend en même temps que toi, sans reculer et tirer sous le vent, même quand tu accélères vraiment fort dans la ligne de plus grande pente. Et elle reste en forme, sans oreille ni rien, quand tu détends les lignes, et tu ne sens même pas le moment où les lignes se retendent...
L'aile vole aussi super bien dans le très très light (moins de 5 nds), en délivrant une puissance impressionnante, me permettant de remonter (en choisissant mon cap) dans cette neige molle et dans cette pente assez conséquente (c'était surtout des pistes noires qui partaient de la crête).
Il faut tout de même bien être familier avec cette aile, si je n'avais pas déjà fait un paquet de sessions avec sur l'eau et en mtb, je me serais fait dé-boî-ter. J'en ai vite trouvé le mode d'emploi, mais je soupçonne que celui-ci comporte une chiée de chapitres que je n'ai pas encore lus, il doit y avoir plein de façons différentes de rider cette aile. J'ai encore des souçis à avoir une puissance linéaire quand je la fais sinusoïder dans du travers montant, je compense en anticipant mon équilibre, c'est tout (ça passe mais c'est pas terrible).
Elle peut être à la fois ultra douce et ultra violente, avec le curseur qui repasse tout de même plusieurs fois par "ultra violence" .
Je dirais qu'elle est à la fois violemment douce, et doucement violente (désolé pour la figure de style littéraire à 2 balles, mais c'est ce qui décrit le mieux mon ressenti).
Elle conviendra à un rider bien actif, bien agressif. Il ne faut pas de temps mort, toujours savoir ce que tu vas faire dans un ou deux virages plus loin, comme aux échecs, et s'engager sur chaque virage (tout KL est dû - par contre si tu ne le sens pas, tu peux la braquer pour qu'elle pivote plus sur place, et perde pas mal de puissance).
Mais, si tu la laisses filer sous charge vers le bord de fenêtre, bah ça passe tout de même, elle ne l'overshoot pas. Tu perds de la puissance (jusqu'à tomber sur les fesses si tu es en snowboard), mais l'aile reste bien en place, lignes tendues, prête à l'ordre suivant, sans mettre un burst de puissance ou un grand coup de mou, j'ai été impressionné par ce côté sain.
Au titre des moins, j'ai aussi eu, au début, 2 ou 3 décrochages sous charge. Genre l'aile qui est en train de te faire remonter à balle dans un couloir assez pentu, neige souple, grosse grosse tension, aile qui passe pleine balle plein centre, assez bordée, et là coup de mou dans les lignes... C'est un décrochage dynamique sous charge, je me demande donc ce que cela donnerait pour un rider plus lourd. Ceci dit, je n'en ai plus eu après, soit car le vent avait baissé (moins de charge maxi possible lors des montées en loop donc), soit car j'avais intégré cela dans le manuel de pilotage.
Pour finir sur l'aile, elle m'a fait une seule crasse, un beau papillon en plein centre, quand un rotor s'est levé après une panne complète de vent, et a chopé l'aile au sol sans que je la pilote (gants enlevés, en train de manger), et il a été facile de l'enlever. Je ne pense pas que ça soit un coup de chance, ça fait plusieurs (au moins 3-4, suite à des excursions dans des zones hyper déventées, sur l'eau comme sur la terre) que j'enlève, à chaque coup (en ayant pieds).
Sinon, elle se tient pas mal sur les arrières. Pas la même facilité que la Pélican ou certaines pulsion / smart, mais ça va (mieux que s4 lotus par exemple).
[[ fin de la partie centrée sur l'aile]]
Les photos sont celles de celui qui y a été la veille, et a filé le bon plan. On a eu la même, avec au début à peine plus de traces (et ensuite on a rayé tout le spot ), et avec plus de soleil.
Départ le long des crêtes, sur lesquelles remontent les randonneurs, c'est toujours un plaisir que de passer à côté
En se mettant quelques belles descentes au passage...
Ça paraît pas mais il y a de la pente, je me suis mis une dizaine de runs avec grandes carves, à vitesse de schuss, et en calant souvent un jump aile basse (aile plongeante même) de mini sapinou. Le tout arrivant à bloc sur la cabane de la photo, avec ensuite bordage, grande abattée sur le plat, et grand loop d'aile pour terminer l'effet de fronde, et commencer à remonter, à plus faible vitesse.
Une fois remonté, les randonneurs ont peu progressé
Ballades sur les pistes. Moi je ne suis pas descendu autant que le photographe, peur de ne pas remonter : si vent trop faible, pas assez de puissance, et si vent fort, c'était tout de même un beau schuss de noire...Donc un coup à se faire arracher à la remontée.
Je suis resté proche de la crête, jusqu'à la droite de la photo.
C'est tout de même assez dingue de rider au milieu de cette station (non ouverte), c'est assez poétique, et donne une ambiance type post-apocalyptique, genre Waterworld, MadMax, ou une bonne invasion de zombie, qui aurait laissé tout le matos en plan, à l'arrêt, avec changement des règles.
Peut-être un avant goût du changement climatique ?