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Et pendant que Voodoo est dans les Pyrénées, je me tente un coup de poker : mini stormchase en atlantique.
Autant dire qu'avec 20-30 nds side, 3-4 mètres de houle et 13 secondes de période, j'ai pas fait beaucoup d'émules chez les flateux de toulousains. On kite essentiellement sur du flat en effet, et dès que ça dépasse 1m50, il y a plus grand-monde... C'est encore pire chez ceux qui ont un surf strapless
, qui sert essentiellement à faire l'essuie-glace sur des étangs.
Bref, ce coup-ci j'y vais solo, fairlady s'ébroue sous la pluie, et c'est parti pour 300 bornes sous la pluie... Elle passe vachement mieux que feu TimeMachine, qui était une BM trop basse, qui évacuait mal l'eau, et avait une facheuse tendance à aquaplaner. Bon, ça m'empêchera pas de me mettre une grosse glisse involontaire (avec une chiée d'angle) à la relance en sortie de rond-point
, mais au moins, je peux être la même allure que les autres sur voie rapide.
Pour autant, je me dépêche pas trop d'arriver : c'est après la pluie que le vent doit arriver. Et une fois arrivé à Lacanau plage Nord, c'est pas ouf :
On le voit pas trop sur les photos, mais il y a de sacrés stre-mon. Ça pète à 3-4 mètres facile... Et il n'y a pas trop d'air.
Déjeuner, puis le temps se dégage, un peu de vent arrive...
Le local (prof de kite) arrive aussi. J'hésite entre 12 (speed 4 d'Aile-Iz) et 7 (edge... d'Aile-Iz aussi
!), lui y va en néo 10 sls et me dit que ça va baisser, je me dis que je tente d'abord bien toilé en 12, on verra après. Mission principale : passer.
Side bonus : ne pas casser de matos...
Évidemment, une fois au niveau de l'eau, c'est encore plus gros. Les 12-13 secondes de période ne semblent plus y être, et passé les premières mousses, il y a une espèce de barre qui pète de manière vicieuse, bien haut, bien fort... Je me fais défoncer deux fois à essayer de passer, perdre ma vitesse après le premier saut, puis me manger la suivante
.
Nouvelle stratégie, je fais celui qui ne veut pas passer et reste dans les mousses, je fais demi-tour à chaque fois que j'arrive sur cette barre qui pète, et dès qu'il y a une opportunité, hop, ça passe. Facilement même. Le mec en strapless aussi est passé ("gros respect"), et dehors, c'est gros, bien gras. Le genre que t'as pas envie de prendre dans la tronche...
Le mec s'en mange une de face je crois, son aile continue et dévente, il se retrouve avec l'aile à l'eau, à son vent, dans la zone d'impact des plus grosses séries... Il me racontera qu'il s'est bouffé ses lignes dans le cou, et dans la lèvre (qui est gonflée et éclatée), pris une série dans lag', puis a réussi à défaire les nœuds et à rentrer. Pendant la plupart de ce temps, je suis au bord, à attendre mon TT, qui m'a été volé par une vague, et devant le 38 tonnes suivant, j'ai vite oublié toute tentative de nage tractée. Je reviendrai au large pile quand il redécolle.
Au large justement, il y a de très beaux trains de houle, des trucs bien consistants. Mais ils défilent vite, faut donc accélérer bien fort dessus... Du coup ça charge la 12, qui n'a pas assez de depower pour réussir à nav' à plus de 20 nds, tout en chargeant assez peu pour passer frontside, alors que le vent est side. Du coup, je reste backside, mon mauvais pied en avant. Et dès que j'essaye de passer la board à plat pour placer un bottom vers sous le vent, bah avec la vitesse, le peu de clapot devient très désagréable...
Bref, ça marche pas, donc le reste de la session, ça sera des grandes droites backside, à échapper aux plus creuses, qui cassent après s'être levées à 3-4 m.
Le type pose car fin de pause midi, j'y retourne mais c'est quand même chaud... Au bout d'une petite heure, je sens que le vent diminue, j'ai du mal à passer a barre... Quand je me retrouve à l'arrêt dans l'eau, l'aile n'est plus très solide en bord de fenêtre, et les waterstart sont laborieux -> pour une fois, je me rentre avant les conneries. Et puis, les vagues elles-mêmes deviennent bof.
Petite discussion sur la plage avec deux locaux, qui ont un peu tendance à me prendre de haut, je crois qu'ils ont pas flashé sur le caisson.
Petite compensation : ils gonflent deux SLS en 12, font chacun deux demi-bords en perdant au vent, et posent
.
Par rapport aux locaux, je m'en sors donc plutôt bien pour cette journée, merci la kooka et le bon vieux caisson (elle est sympa cette speed 4).
Plus de vent pour le reste de l'aprèm, et si j'avais su que ça séchait aussi vite, j'aurais pris mon skate moi :