Une autre ganguise, avec du soleil, et le vent venant de l'opposée.
Les mouettes sont encore posées lorsque j'arrive, ça s'annonce compliqué... Les wingfoil s'aèrent les dessous de bras, à l'arrêt, seul un foil électrique vole...
Et effectivement, compliqué, ça l'est :
Pas mal de trous, j'arrive pas toujours à rester dans le centre de chaque risée. Ça fait travailler les jibe... Et la patience, aile posée bord de fuite dans l'eau. Un groupe de hobbie, laser 4000, tornado, 49er autres RS 400 remontent le bras, je nav' avec eux mais perd trop de temps à chaque fois que le vent coupe et que je dois attendre.
Le plus pénible, c'est quand tu prends une petite bouffe venant d'en face juste quand un thermique se finit, et que l'aile se pose à plat sur l'eau, sur l'extrados, bord de fuite vers toi. Dans cette configuration, la sonic a besoin d'une petite dizaine de nœuds pour que le bord d'attaque puisse se relever à nouveau.
Petite pause au sec au bout d'une 1h30, le 49er repasse, et j'y retourne.
"copaing !"
Cette fois c'est plus propre :
On fait jeu égal sur la première montée au près. Le vent est très Est, complètement désaxé par rapport à la vallée, donc on remonte presque droit dans l'axe du bras. Je dois maintenir de la vitesse pour passer le molles, en remontant d'une combe à l'autre, donc je tire des bords, et il cap plus serré, dans l'axe. Je le dépose au retour downwind, j'ai plus de facilité à jiber sans perdre de vitesse, avec un beau downloop et changement de pied au milieu, donc je peux multiplier les jibe pour rester dans le cœur de la risée. Lui, il perd le planning à chaque passage de spi de l'autre côté, il doit donc tirer de longs bords, ce qui fatalement le fait sortir de la zone de vent plus fort. Et puis j'ai de toute manière tendance à pouvoir abattre pus profond, donc des fois je peux descendre bien dans l'axe du bras, voir même me rapprocher de la rive sous le vent, alors que lui se rapproche de la rive au vent inexorablement, et doit tirer des contre-bords.
Je pars ensuite dans l'autre bras, qui est plus orienté avec la direction du jour normalement. Plus régulier, mais j'en trouve vite la limite, et plus loin du point de départ si ça chie dans la colle.
Je reviens donc dans le bras principal, le 49er en a profité pour repartir upwind et me coller plusieurs centaines de mètres, voir un petit kilomètre. Je me cale, la barre entre les dents, la jambe avant bloquée "tu t'en fous tu lâches rien", transformer chaque risée en vitesse et cap, sans choquer, juste en bourrinant dans les jambes... Et à ma grande surprise, je me le bouffe en un rien de temps
. Peut-être qu'il était coincé dans une zone avec moins d'air, et puis surtout, il a pas dû me voir venir et devait pas être à bloc.
Le vent devient plus établi, je peux en plus passer des tack, ça me fait perdre moins de temps aux changements de bords pour aller chercher des risées et me donne plus d'options tactiques, donc sur celui-là, il aura pas vu le jour.
Fin de session dans plus d'air, à bosser les tack. Vers le barrage, les cormorwing commencent à voler dans les passages les plus fort, mais restent clouées quelques dizaines de mètres après chaque jibe.
Dernière montée / descente avec un RS, le truc a spi et trapèze, mais manque de peps par rapport au 49er, donc y a pas vraiment match. Y avait des moth (dériveurs à foil) sur le lac avant, j'espère qu'ils vont revenir
. Surtout qu'en dessous de 7 nds, ils sont scotchés, donc peut y avoir match même dans des conditions marginales. Et de ce que j'ai vu, ça trace de travers, mais cap pas tant que ça.
Situation météo bizarre aujourd'hui, vent très Est à la ganguise, et pour une fois, ça a été moins fort que sur la côte. Et encore, faut voir, car sur la côte, selon les balises, à quelques kilomètres près, ça passe de 6-7 nds, à 12-14...