Aujourd'hui, c'était "triathlon à la con" (Joe Bar Team - Tome 4).
J'arrive à 13 h à Carteau, juste en même temps que les 10-14 nds de Sud. Petite tchatche pendant le montage du foil, mais je pars tout seul à l'eau. Je vois juste P. qui arrive sur le parking quand je pars à l'eau.
Je suis bien en 11, je peux prendre de la vitesse sans me faire démonter, tout en restant travers, et j'ai toute la puissance qu'il faut pour bien caper aussi. Petit tour dans le flat sous le vent de la digue du canal St-Louis, puis remontée vers la pointe de la gracieuse. Il fait beau, il fait chaud (16°C), le vent est propre -> je passe la pointe de la gracieuse.
P. a coupé sous le vent des parcs à moule et je le vois arriver fort derrière moi. Dans la famille "recordman de vitesse", je voudrais le père... Ils tartent ces couillons ! Je cape une fois passé la digue, et en VMG, aidé par la sonic² (
VS la furtive 14), je suis moins ridicule. Il me bouffe tout de même malgré une layline parfaite, puis c'est le grand bord de travers, devant la plage de napo, dans 50 cm de houle.
Là, je me fais déposer. Il me dira plus tard "j'ai pas compris, t'étais derrière, puis t'as disparu, j'ai cru que tu t'étais mangé un filet..."
!
Bon, de toute manière, j'ai lâché l'affaire, je fais donc des caps bien plus serrés pour gagner par rapport à la plage, puis j'abats et surouille sur les houles les plus marquées. Le surfouillage en foil, ça part quand même très très fort à chaque fois
, mais je suis content, je me boîte pas, et place quelques belles carves
.
Du coup, je suis 50% plus lent, et je fais 2 fois le chemin, donc P. creuse l'écart.
Il y a un phénomène bizarre à un endroit, grande baratte de vaguelettes et tourbillons de courant, et plus de vagues après ça... Je profite d'une boîte pour remarquer que l'eau est devenue douce, on doit être dans le courant du Rhône, qui lisse un peu. Du coup je me remets en ligne droite et avoine un peu plus, la distance arrête d'augmenter et je passe devant le parking de napo, quand P. fait demi-tour, arrivé vers le Rhône.
C'est vrai que le vent a un peu baissé et que je suis plus en appui sur l'aile, mais bon, je suis toujours à moitié trimé, il y a de l'air, je poursuis... J'atteins le Rhône, trouve que ça devient bien light, fait demi-tour... 'té, la tannée pour abattre, obligé d'envoyer des loop... Et la sonic, c'est pas du tout son truc !
Puis c'est la grosse molle de l'espace, sous les 5-6 nds. Loop raté, aile à l'eau, déventée par le peu de houle. Et elle bascule d'un coup de 90°, j'ai bien cru que ça passait off-shore... Donc, je lâche l'affaire
. On rentre l'aile, on sort les palmes... Je suis content, j'arrive à les enfiler tout en gardant les chaussons. Pas mécontent de les avoir mises, il y avait un peu de distance quand même !
Une fois sur la plage, y a pas d'air... C'est là que tu te rends compte que t'es à plus de 10 bornes de ta caisse. 2 km de plage, 10 km de route. Le vent se relève vers les 6 nds, et je redécolle depuis le sable (j'aime pas le sable
), ça fait donc une belle escalope pannée, bien lourde... Un foiler est sous le vent en soul, il s'en sort pas mais je vais quand même à l'eau. Passage du micro shore break (rappelez moi de jamais essayer une wing avec un foil et du shore break !), puis abattée. Le mec en soul arrive à partir, balance des jump (donc il y a de l'air, mais mon aile vole mal à cause du poids), puis se fait punir.
Je sens la molle en question, et décide de traverser la pointe de la gracieuse à pieds, aile en l'air, pour revenir dans la baie de carteau, en partant du spot de la gracieuse. J'avais moyennement envie de re-passer par la grande baratte à courant, dans ces conditions très light, et de dériver vers le large... La traversée à pieds, en marchant vers l'aile qui dévente et en portant le foil, sera une tannée... Au moment de repartir dans l'eau, je me demande si j'ai choisi la bonne option, y a toujours 6 nds, 1h30 de jour restant, et 4 km à la nage si je me foire (ça paraît plus quand on est dedans, que sur google maps).
Je fais le pari, et débute le downwind sans réussir à partir en vol. L'aile est lourde, donc elle envoie du jus qu'en downloop, je pars sur 10 mètres alors, mais quand l'aile doit remonter, le tout s'effondre. Je m'efforce de pomper mais rien.
Me suis descendu 3 km comme ça, avec les oreilles de l'aile qui rasaient la flotte dans des loop anémiques, puis, à mon grand bonheur, j'ai commencé à pouvoir faire des petits vols, puis c'est devenu net, et j'ai pu descendre le dernier kilomètres en vol, en 3/4 bords.
Quelques bords dans 8-12 nds une fois revenu au spot, quel soulagement ! Cette balade, elle a pas été facile.
P. arrive, il a quand même eu le temps :
-de rentrer en ne se faisant pas rattraper par la molle, en 2 bords de grand largue
-de se changer, démonter le foil
-d'aller me chercher à napo avec le pickup
-de revenir
Donc sur ce coup, j'ai été "un peu" plus lent !
En tout cas, ça m'apprendra à pas trop toiler et à faire du freeride moi
.