On passe donc les 3-4 jours suivants à kiter au NE d'Athènes avec la caisse de loc'.
1er jour, sur le (seul) spot officiel de Nissakia Loutsa, qu'Eric nous a indiqué.
Voilà à quoi ça ressemble vu d'en haut.
Bref, un spot "furieusement side-off", si tu te rates le reste de la baie est 3 km plus loin sous le vent.
Déco bien déventé, rien au sol.. J'y vais en so² 6, la plage fait à peine son envergure en largeur et quelques boudins y reposent déjà (malgré l'étroitesse du spot, pas de discipline : les kiteux ne rangent pas leurs lignes et ailes une fois qu'ils ont fait tomber leur aile plus ou moins sur la plage, certains se garent sur le bout de spot,...). Déroulage des lignes dans l'eau, Giramo au pré-gonflage, une grosse inspiration, un grand coup ample dans les avants, F&F se dandine, décrit un beau 45° au ras du sol dans le déventé, puis chope un coup d'air. Je laisse partir en ventriglisse, bordé à toc pour y ouvrir les oreilles, Giarmo me lance la kooka et je me caaasseu... vite fait sans demander mon reste.
Je choisi tout de même de passer entre les mouilles-culs qui parsèment les abords du spot au planning plutôt qu'en traj' nactée. Ils sont sur des corps morts, ne laissant que quelques mètres entre chaque...
En fait, j'ai découvert les autres jours qu'une fois l'aile au zénith, le vent y est plutôt correct (bon, on verra tout de même de beaux hindenburgh de boudins), permettant des départs beach start, ou jumpés à pieds avec chaussage en l'air, ou board lancée dans le flat et en sautant dessus, nettement plus classieux (ou pas si foirés...
). Les autres kiters choisissent plutôt le drift launch, un quart d'heure pour réussir à décoller, puis traj' nactée.
Je rejoins donc la meute, constituée 50-50 de planchoux et kiteux, entre la pointe et les 2 îles. F&F découpe leurs trajectoires, en 2 bords je remonte tout le spot, ce qui me permet d'arriver au vent de la zone de flat, proche du restau... C'est alors le moment de ralentir et abattre, au semi-planning, en surfouillant éventuellement 30 cm qui déroulent sur la dalle, et surtout pour prendre son ticket pour aller surfer dans la zone de flat. Une fois inséré dans la circulation et descendu au vent, je peux alors re-cranter pour arriver avec le max d'énergie et crantage juste devant le restau, malgré la petite dévente, et s'y coller un tir, avec KL amenant à replaquer quelques bonnes dizaines de mètres plus loin. Le replaquage se fait parfois entre des rangées de bouées de petit corps-morts, et quelques planches à voile de l'école de voile...
Quelques photos pour illustrer, bon elles sont prises un autre jour, où Giarmo avait passé son tour et où le clébard était allé se défouler les papattes avec la 15 cette fois :
la trajectoire de retour au spot - ou de préparation de darkslide. Fullos los patatos entre les mouille culs pour parer à la molle. l'aire de déco, c'est le truc à droite ...
départ de jump passé les mouille culs, y devait y avoir un boudin tanké dans le glassy plus au vent
la suite. ça sent le downloop to grosse carve pour éviter la plage.
là, ça sent le chatouillage de tamaris. me suis bien amusé avec celui-là, ça sera pour un autre post!
Pendant ce temps (à verra cruz
), je vois mon Giarmo qui se débat avec sa s4 8. Elle est partie à l'eau à la tentative de déco, et il n'arrive pas à la vider pour la faire décoller, dans la zone complètement déventée et à vent tournant. Il doit y rester pas loin d'une heure, pas aidé par les boudins qui se lancent en drift launch et l'obligent à annuler une tentative qui partait bien, et se termine du coup aile dans le hors-bord d'un des mouille culs... Il réussira ensuite à partir, mais sa patience est passablement entamée... Au vent des îles, le clapot n'a pas d'intérêt particuliers, entre la pointe et les îles c'est pas super grand et blondé de monde, bref c'est un spot très frimestaïle, pas ce qu'il préfère.
Je le suis upwind pour aller nav en face de la côte, mais il n'est pas très toilé en s4 8, et quand on s'écarte de l'effet de pointe, le vent a quelques trous, bref il renonce et retourne poser. Vu la dévente au niveau de la "plage", ça se termine aile à l'eau, pleine d'algues...
Je rentre aussi poser (pas mécontent de mon attéro, grande plongée dans le gradient puis décrochage par un arrière pour la poser en boule lente à 2 mètres des caisses, sur une nano plage sous le vent de la micro plage...), la dose de patience de Giarmo est définitivement consommée et il fulmine trop pour pouvoir faire péter une tourette, je ne l'avais jamais vu comme ça et ça fait peur
.
Bref, on décide d'aller se repérer d'autres coins et de se balader le long de la côte.
On repère quelques trucs qui semblent prometteurs (bien de loin... mais loin d'être bien au final), et on va faire une autre prière chez les ex-skippy, temple de Poséidon sur le cap Sounion, on y reste faire quelques dizaines de photos jusqu'au coucher de soleil.
on a tout cassé
en uniforme lesfoilz
"statue de dieu Grec au téton, 50 après J-C Dusse"
Pour poursuivre sur le chaud/froid de ce trip et terminer sur une note négative, Giarmo a dégotté des figues de barbarie sur une falaise (des fruits de cactus), la cueillette des premières se passe bien, puis c'est l'erreur, je finis par me foutre un bouquet de poils piquants dans les doigts, et là c'est le drame, je les enlève avé les dents... Reste de la route de corniche pour rentrer sur Athènes avec des dizaines de micro piquants dans les dents, lèvres, langues,...
Et 50 poneys anémiques qui me font regretter TM
, on y va tranquille donc (mais on verra dans les épisodes suivants que ça ne suffira pas
) .